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Libanais, chapeau ! Serge ZARKA

Il est quand même fort, le Libanais qui commente chaque matin devant son café les nouvelles du jour en proposant ses solutions à la crise. Chaque événement, systématiquement, est repris par chacun des protagonistes comme étant une entrave de la partie opposée à une solution de la crise. Les rencontres entre voisins de longue date, opposés politiquement, donnent parfois lieu à des échanges comiques et parfois même tragiques, l’un accusant l’autre d’être prooccidental, l’autre répondant en le renvoyant chez ses marchands de tapis. Mais à ceux où celles qui doutaient encore de la volonté inébranlable de tous les Libanais de vivre, les fêtes de fin d’année ont certainement prouvé le contraire ! Tout ce qu’il fallait, c’était juste quelques jours d’accalmie médiatique. Oubliés les bombes, les présidentiables, la cherté de vie, le nucléaire iranien… Toutes les couleurs étaient unies pour la fête. Des embouteillages monstres, des centres, boutiques, restaurants, bistrots, boîtes de nuit pleins à craquer. L’aéroport de Beyrouth n’a jamais connu telle affluence. Tous les records ont été battus. Tout cela dans un pays sans président, avec un gouvernement atrophié, un Parlement cadenassé, baignant dans une insécurité absolue et « terrorisé » par les bombes périodiques depuis plus de deux ans. Hélas ! La fête est terminée et notre routine macabre s’est installée de nouveau. Deux bombes déjà en 2008, et le mois de janvier n’est même pas encore terminé. Au fil des jours, les attentats deviennent presque banals. À peine si on suit le journal de 20 heures pour voir où et comment, les noms des victimes. Et la vie reprend le lendemain comme si de rien n’était. Les politiciens de tous bords ne prennent même plus la peine de se rendre sur la scène du crime pour se livrer en direct au rituel des indignations. M. Moussa a interrompu (momentanément ?) ses navettes et le Libanais ses commentaires. Les insultes dans les médias reprennent de plus belle et deviennent monnaie courante. Plus personne n’est épargné. La joie des fêtes n’est plus qu’un lointain souvenir. Et le Libanais attend, stoïque, que ce pays redevienne le pays de la fête, une fête continue. Serge ZARKA Export Manager Article paru le mardi 29 janvier 2008
Il est quand même fort, le Libanais qui commente chaque matin devant son café les nouvelles du jour en proposant ses solutions à la crise. Chaque événement, systématiquement, est repris par chacun des protagonistes comme étant une entrave de la partie opposée à une solution de la crise. Les rencontres entre voisins de longue date, opposés politiquement, donnent parfois lieu...