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Actualités - OPINION

La France estime qu’il n’y a pas d’alternative au plan arabe en trois points Paris, d’Élie MASBOUNGI

La France estime qu’il n’y a pas d’autres alternatives au plan arabe de règlement de la crise libanaise et que toutes les parties devraient se conformer à ce plan qui est du reste fermement soutenu par Paris. Par ailleurs, le gouvernement français ne cache pas sa déception pour l’ajournement au 11 février prochain de la séance fixée pour l’élection présidentielle, souhaitant que ce scrutin se déroule à cette date. À propos de Damas, la France a affirmé qu’elle attend de la part du régime syrien des actes et non des paroles. Ces vues ont été développées hier par le porte-parole de la présidence de la République, M. David Martinon, lors de son point de presse hebdomadaire. M. Martinon a dit en substance que la France maintient la même attitude à l’égard du Liban et qu’elle poursuivra ses efforts en vue de parvenir à une solution du problème libanais. Il a salué l’action de la Ligue arabe et les efforts déployés par son secrétaire général, M. Amr Moussa, qui travaille, a-t-il rappelé, dans des circonstances difficiles pour mener à bien le plan de solution en trois points adopté par les pays arabes lors de la dernière conférence des ministres des Affaires étrangères. Après avoir déploré que le prix payé par les Libanais lors de cette crise soit si élevé, le porte-parole de l’Élysée a estimé que des progrès ont été enregistrés ces derniers mois et semaines sur la voie d’une solution et il s’est félicité du fait que la Ligue arabe a adopté les idées préconisées par la France dans ses efforts de recherche d’une solution au Liban. Il a ajouté qu’il faut reconnaître et se féliciter du fait que le plan arabe a pu parvenir au choix du candidat d’entente, le général Michel Sleimane, et fixer les deux autres points du projet arabe, c’est-à-dire la formation d’un gouvernement d’union nationale et l’adoption d’une nouvelle loi électorale plus équitable afin que les législatives de 2009 puissent se dérouler sur cette base. « La solution, c’est l’application du projet de solution de la Ligue arabe qui est le meilleur projet et il n’y a pas d’autres moyens de trouver un règlement au Liban », a dit M. Martinon. Interrogé sur la possibilité d’une reprise des contacts franco-syriens à propos du Liban, M. Martinon a rappelé la position du président Nicolas Sarkozy, à savoir que tout contact est interrompu pour le moment et que le message adressé par Paris à Damas est clair, rappelant que cette position française a été exprimée et réaffirmée à trois reprises au cours d’entretiens officiels franco-syriens sans toutefois parvenir au but recherché qui est l’élection du candidat d’entente Michel Sleimane qui bénéficie du soutien unanime des parties libanaises. Le porte-parole n’a pas écarté une reprise des contacts avec Damas au sujet de la crise libanaise réaffirmant qu’il n’existe aucun contact de ce genre en ce moment estimant, en réponse à une question, que des contacts franco-syriens sur le Liban ne signifient pas une normalisation des relations entre Paris et Damas car les responsables français attendent de la part des dirigeants syriens des gestes et des actes concrets. Interrogé sur la visite à l’Élysée du chef du gouvernement et ministre des Affaires étrangères du Qatar, cheikh Hamad ben Jassem ben Jabr al-Thani, et prié de dire si les entretiens entre celui-ci et le président Sarkozy avaient porté sur le Liban et l’élection présidentielle, M. Martinon a répondu par l’affirmative, se refusant de révéler la teneur de ces entretiens et faisant l’éloge du responsable qatari qui connaît, a déclaré le porte-parole présidentiel français, parfaitement les problèmes qui secouent le Liban et la région, ajoutant que Doha joue un rôle positif au Moyen-Orient grâce à l’influence de l’émir de cet État, cheikh Hamad ben Khalifa al-Thani. Par ailleurs, Mme Pascale Andréani, porte-parole du ministère des Affaires étrangères et européennes, a indiqué que le ministre Bernard Kouchner et cheikh Hamad ben Jassem ont évoqué la crise libanaise, lors de la visite à Paris du responsable qatari, et qu’ils ont exprimé leur soutien à l’initiative de la Ligue arabe et au projet de solution en trois points que tente de faire appliquer son secrétaire général, M. Amr Moussa.
La France estime qu’il n’y a pas d’autres alternatives au plan arabe de règlement de la crise libanaise et que toutes les parties devraient se conformer à ce plan qui est du reste fermement soutenu par Paris. Par ailleurs, le gouvernement français ne cache pas sa déception pour l’ajournement au 11 février prochain de la séance fixée pour l’élection présidentielle, souhaitant...