Changes et Bourses Les valeurs en chute libre à la Bourse de Beyrouth Jean-Paul MOUBARAK

Suite à l’échec de la tentative de conciliation de Amr Moussa, les investisseurs ont sévèrement sanctionné la Bourse de Beyrouth. Toutes les valeurs ont brutalement chuté, la mauvaise humeur des investisseurs s’étant fait ressentir. Solidere a été la plus violemment touchée par cette sanction avec des chutes respectives des actions A à 21,91 $ (-5,15 %) et des actions B à 21,67 $ (-4,99 $). Chez les bancaires, les actions de la Byblos Bank sont tombées à 2,23 $ (-4,70 %) pour les ordinaires et 2,25 $ (-3,43 %) pour les prioritaires. Les certificats GDR de la Bank Audi et de la BLOM Bank n’ont pas été mieux lotis, lâchant respectivement 1,71 % à 74,35 $ et 1,87 % à 89 $. Aux industrielles, les actions du cimentier Holcim ont également lâché du lest à 19,69 $ (-3,81 %). Suite à cette avalanche de baisses, l’indice BLOM a baissé de 40,12 points ou 2,659 % à 1 468,99 points sur un faible volume de 170 056 actions négociées d’une valeur de 3 082 273 $ dont 120 282 actions Solidere, les deux catégories confondues et 38 000 actions ordinaires de la Byblos Bank. Sur le marché des changes, le dollar a été négocié par les banques entre 1 512,50 LL et 1 513 LL. La BDL l’a clôturé au prix moyen de 1 507,50 LL. Forte chute des Bourses mondiales La crise boursière s’est amplifiée lundi sur les places européennes et asiatiques dans la crainte de nouvelles pertes gigantesques pour le secteur financier et sous l’effet de la déception suscitée par le plan de relance annoncé par George Bush (voir par ailleurs). La Bourse de New York était fermée pour cause de jour férié. L’euro était en baisse face au dollar hier, tandis que le yen et le franc suisse profitaient de la tourmente globale des Bourses. Les devises défensives, comme le yen et le franc suisse, dont le loyer est peu élevé, tirent leur épingle du jeu, les investisseurs liquidant leurs positions risquées. L’euro, en revanche, a pâti de la frilosité générale des marchés.