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Le facteur héréditaire joue un rôle très important dans l’apparition de la maladie Des chercheurs suédois et américains identifient seize variations génétiques prédisposant au cancer de la prostate

Des chercheurs suédois et américains ont identifié seize variations génétiques dans cinq régions différentes des chromosomes 8 et 17 qui augmenteraient sensiblement les prédispositions héréditaires au cancer de la prostate, selon des travaux publiés dans le New England Journal of Medicine. Ces variations sont les plus fréquentes chez les hommes atteints d’un cancer de la prostate comparativement à ceux ne souffrant pas de cette tumeur. Les chercheurs ont ainsi analysé des échantillons de sang de 2 893 patients ayant un cancer de la prostate et d’un groupe témoin de 1 781 hommes sains en Suède. Les résultats ont permis aux chercheurs de déterminer que ces variations génétiques pourraient être responsables de près de la moitié des cas de ce cancer dans le groupe étudié. Mais aussi que plus le nombre de ces variations est grand, plus le risque augmente. Les hommes avec quatre ou cinq de ces marqueurs génétiques dans le groupe étudié ont donc près de 4,5 fois plus de risque de développer leur cancer de la prostate. Mais si les sujets, en plus de ces variations génétiques, ont eu un nombre significatif de leurs membres de la famille (père, oncle, grands-parents) touchés par le cancer de la prostate, leur risque d’en être atteint serait alors multiplié par 9,5 comparativement à ceux n’ayant pas de tels antécédents familiaux, selon les auteurs de cette recherche. Les auteurs de cette recherche soulignent aussi que les variations génétiques identifiées ne permettaient pas de prévoir le taux de progression de la tumeur. « Un test génétique utilisant ces variations pour évaluer les risques de cancer de la prostate est en cours de développement et devrait être rapidement disponible », précise le Dr William Isaacs, de la faculté de médecine de l’Université Johns Hopkins, aux États-Unis, un des coauteurs de ces travaux. « Bien que les résultats de cette recherche doivent encore être affinés et validés, ils représentent un pas dans la bonne direction pour révéler les causes génétiques de ce cancer que nous cherchons depuis quinze ans », ajoute-t-il. Cette équipe internationale de recherche prévoit d’analyser des échantillons génétiques chez des hommes aux États-Unis pour déterminer si ces variations sont présentes en dehors de la population masculine suédoise qui est relativement homogène génétiquement. Actuellement, le seul test de dépistage du cancer de la prostate est le dosage de la PSA, une molécule connue pour être un marqueur biologique de cette tumeur, mais son efficacité demeure un objet de polémique. Des chercheurs de Wake Forest University (Caroline du Nord, Sud-Est) et du Karolinska Institute en Suède ont également participé à cette recherche.
Des chercheurs suédois et américains ont identifié seize variations génétiques dans cinq régions différentes des chromosomes 8 et 17 qui augmenteraient sensiblement les prédispositions héréditaires au cancer de la prostate, selon des travaux publiés dans le New England Journal of Medicine. Ces variations sont les plus fréquentes chez les hommes atteints d’un cancer de la...