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Actualités - CHRONOLOGIE

Un peu plus de... Jane B. : une femme exceptionnelle, au destin exceptionnel

Trois hommes. Un grand compositeur, le plus grand songwriter français de tous les temps et un réalisateur. Trois filles. Une photographe de mode de talent, une actrice et chanteuse de renom, et une jeune actrice prometteuse. Un point commun : une femme. Une femme qui est une icône de la culture française. Mon idole absolue. Pourtant cette femme est anglaise, avec un accent à coucher dehors. Un accent qui, malgré 40 ans de carrière dans l’Hexagone, n’aura pas changé d’un poil. Cette Anglaise a grandi, élevée par un commandant de la Royal Navy et une grande actrice de théâtre. Mariée un temps au compositeur John Barry, le père du thème de James Bond, elle a eu avec lui Kate. Photographe et discrète fille aînée de la grande Jane. C’est en 1968 qu’elle rencontre Gainsbourg sur le tournage d’un film. Elle n’a que 22 ans, lui 40. Elle ne parle pas un mot de français. C’est lors d’un dîner chez Maxim’s que leur histoire d’amour démarre. Dès lors, le nom de Jane Birkin sera à jamais associé à celui de Serge Gainsbourg. Douze ans d’amour intense que rien ni personne n’éteindra. Une fille (et pas des moindres), Charlotte, née en 1971, des disques et plusieurs fils ensemble, Serge et Jane resteront le couple le plus érotique de la planète. Serge et Jane, Jane et Serge. Mais les excès du chanteur auront raison de leur couple « amoureux ». 1980 : Jane s’en va. Ses amours avec le grand Serge sont défuntes et un autre homme entre dans sa vie, Jacques Doillon, qui donnera une autre dimension à la carrière cinématographique de la jeune femme, qui avait toujours été cantonnée aux rôles de l’Anglaise naïve et longiligne, abonnée aux comédies. Lou, née en 1982, sera la troisième et dernière fille de Jane. Mais l’histoire de Serge et de Jane ne s’arrête pas là. Il continuera à lui écrire et composer ses plus belles chansons. En 1983 sort Baby Alone in Babylone, album considéré par beaucoup comme le plus beau de tous. Un va-et-vient musical que seule la mort de Gainsbourg aurait pu arrêter en 1991, mais… Cette année-là, Jane perd celui qui était son Pygmalion et grand amour, en même temps que son père David. Et Jane continue son chemin entre chansons, cinéma et théâtre, mais en se consacrant aussi à de nombreuses causes humanitaires. Et l’ombre de Gainsbourg plane. En 1995, elle sort un album signé intégralement Gainsbourg. Sauf que cette fois, chaque chanson est réorchestrée par un artiste, Goran Bregovic et les Négresses vertes, entres autres. En 1998, elle essaye de se défaire une première fois de l’ombre du génie en demandant à plusieurs artistes de lui composer des morceaux. Le succès sera d’estime. C’est probablement que Jane n’est pas encore prête. Fin 2002, elle retrouve son grand amour en publiant un album original, Arabesque, dans lequel le répertoire de Gainsbourg est habillé de sonorités orientales. Elle débutera une longue tournée de trois ans, ici même à Beyrouth. Ses Rendez-vous avec différents artistes seront de très belles rencontres, toutes quasiment réussies. Un rendez-vous autrement qu’avec Gainsbourg, qu’elle réitérera l’année dernière avec Fictions. Album qui, à l’instar de sa fille, lui donnera la possibilité de retrouver sa langue maternelle, l’anglais… Une langue avec laquelle Gainsbourg ne jouait pas. Une femme exceptionnelle au destin exceptionnel. Une vie composée de boîtes enfermant des souvenirs aussi magnifiques que tumultueux qu’elle présente ce soir à Beyrouth. Et Serge, toujours Gainsbourg, qu’elle reprendra, entre autres, demain soir au Music-Hall. Une Jane exquise, qui va nous bercer de son accent britannique et de cette voix si singulière, à un moment où nous avons tellement besoin de tendresse. Cette immense Jane qu’on aime nous non plus. Merci Jane.
Trois hommes. Un grand compositeur, le plus grand songwriter français de tous les temps et un réalisateur. Trois filles. Une photographe de mode de talent, une actrice et chanteuse de renom, et une jeune actrice prometteuse. Un point commun : une femme. Une femme qui est une icône de la culture française. Mon idole absolue. Pourtant cette femme est anglaise, avec un accent à...