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Actualités - OPINIONS

Les lecteurs ont voix au chapitre

« Le Liban des Libanais » Est-ce le mien, le sien ou le leur ? Devrais-je être un homme politique pour comprendre le vrai problème de mon pays, ou prétendre l’être comme tous ces mauvais comédiens qui, à force de mentir, commencent à se qualifier de non-coupable adjugé ? Comment attribuer « vrais » à ce problème libanais malgré mon mauvais français ? Est-ce vouloir dire la vérité et rien que la vérité est mauvais genre au Liban et sera dossier classé ? Est-ce que le Liban est vraiment mon pays tel que ma carte d’identité l’a mentionné ou bien faut-il toujours prétendre qu’il est tel que nous l’avons toujours si bien proclamé ? Suis-je chanceux d’appartenir à telle communauté ou bien devrais-je être toujours hanté par l’idée d’en faire partie et qu’en vain ce pays ne m’appartiendra plus jamais ? Peut-être devrais-je remercier le monde entier pour sa bonne volonté déplacée et sa persévérance à vouloir aider mon pays à se remettre de sa crise dont, jusqu’à preuve du contraire, je me sens le moins concerné ? Une opinion de-ci, une autre de-là, mais en fait est-ce vraiment la mienne ? Seriez-vous plus libanais que nous et croyez-vous vraiment pouvoir comprendre et résoudre ce problème dont, j’en suis de jour en jour, plus persuadé, que vous en êtes la cause et qu’en vain vous essayez de nous le faire adopter ? Si vous jugez déplacées mes idées, croyez-moi vous êtes les plus concernés. Et si mon message n’est pas encore passé, permettez-moi de vous le résumer : « Laissez-nous en paix… » Alain K. ARAB Embarquement immédiat Nada*, tu as su exprimer dans ta superbe lettre à Joseph ce que nous toutes essayons de taire. Tu lui as raconté notre Liban, ses travers et ses faiblesses, mais aussi ses odeurs et sa grandeur dans l’attachement que nous lui portons. Tu lui as donné mille raisons de rester. Je ne sais pas s’il a trouvé mille raisons pour partir. Depuis, il y a eu beaucoup de départs. D’autres Joseph, Georges, John, Pierre, Mounya, Marc, Charly, Fouad, Nayla, Joanne. Et puis mon tour est arrivé avec le voyage de ma fille dont l’absence me rapproche encore plus du quotidien de mes amies qui sont déjà passées par là. Désormais, je vivrai comme elles, au rythme de la distance. Je deviendrai accro aux SMS, MSN, e-mails et Skype. Il y aura cet échange quotidien, mais plus nos habitudes et conversations. Je l’écouterai « derrière » sa voix pour m’assurer qu’elle va bien. Comme elles, je vais me convaincre que « ça lui fera du bien de s’éloigner, de voler de ses propres ailes. Et que, au moins, elle sera à l’abri, vu la situation du pays ». Je penserai appeler ses amis et je réaliserai qu’ils sont presque tous partis. Et que dans chaque famille c’est une boule d’amour qui se détache. Et puis je vivrai dans la perspective des fêtes, des vacances, ces parenthèses qui nous stimuleront bien à l’avance : organiser son retour, préparer sa chambre, sa voiture, cuisiner les plats qu’elle aime. Et après ces vacances, une autre séparation qui sera, paraît-il, encore plus difficile. Devant les valises et sa bonne mine retrouvée, les dernières recommandations :  «  Fais attention à toi, appelle quand tu arrives, mange convenablement, travaille bien, ne manque pas de sommeil. » Je ne suis pas sûre qu’elle les entendra. Elles serviront, encore une fois, à banaliser le départ et ravaler les larmes. Danièle KHOURY * Nada NASSAR-CHAOUL (À tous les jeunes Joseph du Liban).
« Le Liban des Libanais »

Est-ce le mien, le sien ou le leur ?
Devrais-je être un homme politique pour comprendre le vrai problème de mon pays, ou prétendre l’être comme tous ces mauvais comédiens qui, à force de mentir, commencent à se qualifier de non-coupable adjugé ?
Comment attribuer « vrais » à ce problème libanais malgré mon mauvais français...