Rechercher
Rechercher

Actualités

Le chef du CPL se montre peu pressé d’accepter le plan arabe Aoun : Sfeir est un « citoyen » comme un autre

Le chef du CPL, le général Michel Aoun, s’est livré mercredi à une nouvelle attaque en règle contre le gouvernement et la majorité au pouvoir, mais aussi, quoique de manière plus implicite, contre le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, qui, selon lui, n’a, en matière politique, que les droits d’un « citoyen » comme un autre. Le général Aoun, qui s’exprimait devant une délégation populaire du Chouf et d’Aley qu’il a reçue à Rabieh, a parlé longuement, se contentant de généralités et évitant soigneusement d’évoquer l’actualité politique brûlante, à savoir le plan de solution arabe à la crise libanaise. Toutefois, après avoir repris ses accusations habituelles contre la majorité, insistant en particulier sur la corruption, il a laissé transparaître son hostilité à un compromis n’accordant pas à l’opposition le tiers de blocage au sein du gouvernement. « Ils prétendent qu’ils ont fait des concessions et qu’ils ont nommé le chef de l’État. Où sont donc les concessions ? D’abord, sont-ils vraiment une majorité ? C’est nous qui avions accepté de considérer qu’ils étaient 55 % et que nous ne sommes que 45 %. Ainsi donc, on vous vole, puis on vient vous rendre un peu de ce qu’on vous a volé. Ils nous accordent 10 % de ce qu’ils nous ont subtilisé et il faut que nous les remercions pour cela. Mais c’est mon argent que vous prétendez me rembourser ! » a-t-il lancé. Plus loin, le général a souligné que « le temps n’est pas en faveur de ceux qui sont au pouvoir ». « Le pourrissement, ils en sont responsables. Quant à nous, nous ne craignons ni le vide ni le temps », a-t-il dit, laissant ainsi entendre qu’il n’était pas pressé d’accepter le plan arabe. Répondant au patriarche maronite, qui l’avait accusé la veille de « rouler en sens interdit », le général a surenchéri : « Depuis que je suis tout jeune, je vais en sens interdit, mais pas contraire à la loi. » « Une société ne progresse pas sans rébellion », a-t-il dit, invitant « tous ceux qui donnent des conseils » à « lire l’histoire ». « Nous considérons que nous avons un mandat et une qualité officielle pour traiter de la chose publique. Quant au patriarche, il peut, en tant que citoyen, donner son avis. Mais en fin de compte, c’est l’opinion publique qui détient le pouvoir et décide qui soutenir », a-t-il souligné.
Le chef du CPL, le général Michel Aoun, s’est livré mercredi à une nouvelle attaque en règle contre le gouvernement et la majorité au pouvoir, mais aussi, quoique de manière plus implicite, contre le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, qui, selon lui, n’a, en matière politique, que les droits d’un « citoyen » comme un autre.
Le général Aoun, qui s’exprimait...