Rechercher
Rechercher

Actualités

Rencontre - Naïm Halawi commente l’élection virtuelle à la tête de Facebook Si j’étais président ! Carla HENOUD

Alors que le très épineux sujet de l’élection, ou non-élection présidentielle, n’en finit pas de susciter des réactions et des commentaires dans le pays, l’élection virtuelle du président de Facebook fait également couler beaucoup d’encre... Pour Naïm Halawi, qui a raté la victoire « de 250 voix », précise-t-il, ce n’était qu’un jeu qui n’aurait jamais dû prendre cette importance... C’est à quelques instants de rejoindre les planches du BIEL, où il présente depuis 5 mois, avec ses acolytes, Roula Chamieh, Adel Karam et Abbas Chahine dans l’émission télévisée La Youmal, la pièce La Youmal show 2. The revenge, que Naïm Halawi a voulu revenir une dernière fois sur l’élection du président de Facebook, qui a eu lieu le 31 décembre 2007. Élection, faut-il le rappeler, dont Facebook ne se sent en rien concerné. Le département de la communication de la société a tenu à préciser que cette démarche est un acte indépendant qui n’a rien à voir avec le site et ne donne aucun pouvoir et aucune prérogative à la personne élue. Juste avant d’entrer sur scène, dans cet univers du comique et de la satire sociale et politique où l’acteur se sent le mieux, il tente un instant d’être sérieux. « Je suis sur scène comme je suis dans la vie, réservé, un peu froid, un peu ironique... Je n’ai aucun mérite. En fait, je ne suis pas un acteur professionnel ! » Et pourtant, depuis plus de quatorze ans, Naïm Halawi a son fan-club, qui le suit d’émissions en pièces de théâtre en films de cinéma en tournées arabes. Pour preuve aussi le nombre de voix qu’il a collectées au cours de ces élections, « tout s’est joué la dernière demi-heure », plus de 8 700 voix, qui l’ont placé au deuxième rang, après le vainqueur Arash Darambarsh, français d’origine iranienne, qui en aurait obtenu 9 200. Le sourire en coin, celui-là même qu’il offre à ses fans depuis 1993 lorsqu’il est apparu pour la première fois sur les écrans de la MTV dans l’émission SL Chi, la nonchalance légendaire, il réagit avec froideur, presque indifférence, aux remous « exagérés » qui ont suivi l’événement. Une préparation de 4 mois Avec plus de 5 000 « friends » sur Facebook, « il y en a 2 000 de plus en attente... poursuit le comique. J’ai pensé que ce serait amusant de participer à ces élections, tout en étant conscient que ce n’était qu’un jeu. Mon adversaire a pris les choses très au sérieux. Il a complètement médiatisé l’affaire, a participé à des émissions télévisées, donné des interviews à la presse ». Les choses deviennent plus graves lorsque Naïm est traité d’antisémite et de xénophobe. Arash Darambash, 28 ans, directeur de collection dans une maison d’édition et étudiant en droit, dira d’une manière plus élégante : « C’était moi ou un candidat prônant le choc des cultures. » Pour ce poste totalement inutile, car inefficace, le mandat est de quatre mois. Darambash va s’adresser à la nation et... former un gouvernement. Une soirée est même organisée au VIP Room – la discothèque où Nicolas Sarkozy a célébré son élection – par Jean Roch le 24 janvier pour fêter la victoire ! « Tout ceci est franchement exagéré, précise Naïm, un peu amer. Je regrette que les Libanais, une fois de plus, n’aient pas su réunir leur force pour la victoire d’un candidat. Alors que Tony Nassar, parmi les huit finalistes, m’a cédé ses voix, Gina F.A., identifiée plus tard comme Georgina F. Abud, a refusé de me donner les siennes. Elles auraient fait toute la différence... » Alors qu’une nouvelle « course à la présidence » de Facebook est enclenchée (le vote aura lieu dans quatre mois), Naïm Halawi tient à retirer son nom, pour lequel les fans ont déjà spontanément voté sans son intervention, pour se concentrer sur le théâtre et la tournée qui attend les acteurs de La Youmal show 2. The revenge aux USA, en Jordanie et au Canada. « J’ai surtout appris, conclut-il sérieusement, mais peut-on vraiment le prendre au sérieux, comment mener une campagne électorale, préparer les lettres, informer, réunir les gens, distribuer les rôles. »
Alors que le très épineux sujet de l’élection, ou non-élection présidentielle, n’en finit pas de susciter des réactions et des commentaires dans le pays, l’élection virtuelle du président de Facebook fait également couler beaucoup d’encre... Pour Naïm Halawi, qui a raté la victoire « de 250 voix », précise-t-il, ce n’était qu’un jeu qui n’aurait jamais...