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Fayyad dénonce les activités de l’armée israélienne dans les territoires palestiniens L’État hébreu pourrait agir contre les colonies en Cisjordanie la semaine prochaine

Le vice-Premier ministre israélien Haïm Ramon a déclaré hier que son pays entamera probablement une action contre les colonies en Cisjordanie lors de la visite du président américain George Bush au Proche-Orient la semaine prochaine. Parallèlement, le Premier ministre palestinien Salam Fayyad a dénoncé hier les activités de l’armée israélienne dans les territoires palestiniens, affirmant qu’un tel acte réduisait à néant la réforme des services de sécurité mise en œuvre avec l’appui des puissances occidentales. «J’espère et je pense que, dans la période à venir, et par la suite, durant la visite du président américain en Israël, de réelles mesures seront prises pour retirer les avant-postes », a déclaré Haïm Ramon à la radio israélienne. M. Ramon n’a pas précisé quelles seraient les colonies concernées par un éventuel démantèlement. Il a cependant fait allusion aux colonies implantées de l’autre côté du mur érigé par Israël le long de la frontière avec la Cisjordanie. « Ces avant-postes illégaux situés à l’est de la barrière seront certainement » amenés à être démantelés, a-t-il dit. M. Bush, qui effectuera sa première visite en tant que président américain en Israël et dans les territoires palestiniens durant une tournée dans la région programmée entre le 8 et le 16 janvier, a insisté auprès d’Israël sur un démantèlement des colonies sauvages érigées en Cisjordanie occupée, dans une interview publiée hier par le quotidien israélien Yediot Aharonot. « Cette question sera bien entendu à l’ordre du jour de mes entretiens » avec M. Olmert, a-t-il ajouté. En revanche, il n’a pas exprimé son opposition au maintien des cinq grands blocs d’implantations construits à l’initiative des différents gouvernements israéliens après la conquête de la Cisjordanie en juin 1967, où vit la grande majorité des 270 000 Israéliens installés dans ce territoire. Interrogé sur cette question, il s’est borné à réaffirmer que les deux parties (Israéliens et Palestiniens) « comprenaient que les réalités sur le terrain influeraient sur le dessin des frontières futures d’un État palestinien ». Washington engagé pour la paix au P-O Parallèlement, M. Bush a téléphoné hier au roi Abdallah II de Jordanie pour réaffirmer l’engagement des États-Unis en faveur du processus de paix au Proche-Orient. Abdallah II a répondu au président américain que sa visite était « cruciale pour approfondir le rôle vital joué par les États-Unis pour permettre la création d’un État indépendant sur la terre palestinienne, en Cisjordanie et dans la bande de Gaza ». De son côté, le Premier ministre d’Israël Ehud Olmert estime que son pays jouit d’un contexte international extraordinairement favorable qui offre une chance d’aboutir à un accord de paix avec les Palestiniens, dans une interview publiée hier. « Par un concours heureux de circonstances, dans lequel on pourrait presque voir la “main de Dieu”, il se trouve que Bush est président des États-Unis, que Nicolas Sarkozy est président de la France, Angela Merkel est chancelière d’Allemagne et Gordon Brown, Premier ministre de Grande-Bretagne », déclare M. Olmert au quotidien Jerusalem Post. « Quelle combinaison pourrait être plus favorable à Israël ? » poursuit-il en allusion au fait que tous ces dirigeants sont considérés comme des amis sûrs par Israël. Dans ce contexte, souligne-t-il, « je pense que s’il est possible de parvenir à un accord (de paix) avant que M. Bush n’ait achevé son mandat (en janvier 2009), ce serait préférable ». M. Olmert se déclare à 100 % en phase avec le président américain qui « ne fait pas une seule chose pour laquelle je ne serais pas d’accord ». Il a par ailleurs estimé qu’Israël devrait savoir que ses meilleurs amis voient son avenir dans ses frontières de 1967, sans la Cisjordanie et le plateau syrien du Golan, et ne reconnaissent pas l’annexion de Jérusalem-Est après sa conquête durant la guerre des Six-Jours. « Même le monde sympathisant d’Israël – qui ne comprend pas des extrémistes et des fanatiques –, celui qui soutient vraiment Israël, envisage son avenir dans le cadre de ses frontières de 1967 et parle de division de Jérusalem », dit-il, tout en laissant clairement entendre que son gouvernement ne souscrivait pas à cette position. Le Premier ministre reconnaît qu’Israël s’est engagé à geler la colonisation en Cisjordanie occupée, en donnant son accord à la feuille de route, le dernier plan international adopté en 2003 et resté lettre morte. Mais, selon lui, un accord de règlement permanent avec les Palestiniens devra reconnaître que la colonie de « Maalé Adoumim (en Cisjordanie) est une partie intégrante de Jérusalem et de l’État d’Israël ». Dans le même temps, le Premier ministre palestinien Salam Fayyad a dénoncé hier l’opération militaire lancée par Israël en Cisjordanie. Des centaines de soldats israéliens sont entrés mercredi dans Naplouse et ont arrêté au moins six Palestiniens lors de fouilles dans les maisons. Les soldats ont essuyé des jets de pierre de la part de jeunes Palestiniens, déclenchant une confrontation dans laquelle une trentaine de personnes ont été blessées selon des sources médicales. « Ces opérations détruisent nos efforts dans le domaine de la sécurité, qui dernièrement ont porté leurs fruits au point que les Palestiniens ont senti des changements », accuse Fayyad dans un communiqué. Pour le Premier ministre palestinien, les raids d’Israël à Naplouse et ailleurs ont « un énorme impact négatif sur les efforts en cours, y compris au niveau international, pour ressusciter le processus de paix ».
Le vice-Premier ministre israélien Haïm Ramon a déclaré hier que son pays entamera probablement une action contre les colonies en Cisjordanie lors de la visite du président américain George Bush au Proche-Orient la semaine prochaine. Parallèlement, le Premier ministre palestinien Salam Fayyad a dénoncé hier les activités de l’armée israélienne dans les territoires...