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Société - Un projet de loi propose de bannir une tradition « cruelle pour les animaux » Haro sur les calèches de Central Park

Partie intégrante du paysage touristique de New York, les calèches stationnées devant Central Park sont menacées de disparition, si une proposition de bannir une tradition « cruelle pour les animaux » est adoptée par le conseil municipal. Le projet, présenté mi-décembre par un conseiller municipal démocrate, Tony Avella, doit être inscrit à l’ordre du jour du conseil par sa présidente Christine Quinn (démocrate), à une date qui n’a pas encore été fixée, a précisé le service de presse de l’élu. L’Association des voitures à chevaux de New York, qui regroupe les propriétaires des attelages, peste contre les environnementalistes et compte sur le soutien du maire Michael Bloomberg. Ce dernier, très engagé dans la promotion touristique de la ville, considère que les voitures à cheval font partie du paysage. À quelques jours du Nouvel An, à l’entrée sud du parc, le défilé des quelque 70 fiacres décorés de fleurs de plastique est incessant. « Je ne peux pas parler longtemps, je vais atteindre une quinzaine de courses aujourd’hui, un record », dit une jeune femme turque, cocher depuis qu’elle est arrivée d’Istanbul il y a 4 ans. « Les familles de touristes laissent de bons pourboires, les journées sont bonnes », ajoute-t-elle en faisant boire son cheval. Avec les portraitistes de rue et les circuits en autobus à plate-forme, les promenades dans Central Park constituent une des attractions touristiques les plus courues. La course coûte entre 30 et 40 dollars, les couvertures sont fournies et la capote rabattue en cas de pluie permet de ne pas stopper la manne. La polémique, récurrente depuis quelques années, a ressurgi en septembre dernier, lorsqu’un cheval, effrayé par les percussions d’un groupe de danseurs de « break-dance », a fait un bond de côté et percuté un arbre. Blessé, l’animal a dû être achevé. Tony Avella, qui avait déjà fait une proposition, restée sans suite, de limiter le nombre d’équidés dans Central Park en 2005, a alors repris son combat, soutenu cette fois par la Société américaine pour la prévention de la cruauté envers les animaux (ASPCA). « L’ASPCA ne peut plus accepter cette situation, l’environnement urbain et la pollution mettent les chevaux en danger, et cette activité n’est pas vitale pour la ville de New York », avait souligné le président de la Société, Ed Sayres. Vestiges d’un passé plus tranquille, les chevaux souffrent aussi de la spéculation immobilière, qui voit les écuries historiques de l’Upper West Side fermer, se transformer en garages ou être rénovées à grands frais pour devenir monument historique. Les attelages sont ainsi contraints à de longs trajets à risques dans les embouteillages quotidiens, dangereux pour les chevaux et exaspérants pour les automobilistes. « On n’élimine pas les taxis quand des gens meurent dans la circulation », grommelle Henry, un cocher originaire du New Jersey, qui conduit un fiacre depuis 7 ans. « Nous faisons 1 million de promenades dans le parc chaque année, un accident peut arriver parfois, mais ils sont rarissimes », ajoute-t-il. Sentant le vent tourner, de petites sociétés ont lancé un nouveau moyen de transport, en pleine expansion à Manhattan : les rickshaws, voitures légères tractées par un cycliste.
Partie intégrante du paysage touristique de New York, les calèches stationnées devant Central Park sont menacées de disparition, si une proposition de bannir une tradition « cruelle pour les animaux » est adoptée par le conseil municipal. Le projet, présenté mi-décembre par un conseiller municipal démocrate, Tony Avella, doit être inscrit à l’ordre du jour du conseil...