Pour Sfeir, pas de nation sans État et pas d’État sans président

Le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, déplore vivement la vacance que subit, depuis un mois maintenant, la première magistrature. Il invite les Libanais à prier pour avoir enfin un président, afin que l’État prenne son essor. « Car, dit-il, il n’est pas de collectivité qui puisse vivre sans État. Tout comme il n’est pas de tribu qui n’ait besoin d’un chef dirigeant et gérant ses affaires. » Le cardinal Sfeir a tenu ces propos en recevant le collégial des pères supérieurs et des mères supérieures des ordres monastiques catholiques qui lui ont présenté, à travers une allocution de mère Daniela Harrouk, leurs vœux des fêtes. Dans sa réponse, le prélat a mis l’accent sur les épreuves du temps présent, en soulignant qu’il ne faut pas désespérer mais garder la foi dans la Providence. Et en souhaitant que les Libanais « puissent à jamais vivre ensemble ». Il a réaffirmé que le Tout-Puissant n’abandonnerait pas les siens, même s’ils ont péché ou pèchent encore. Mgr Sfeir rappelle que le Liban est le seul pays de la région qui bénéficie d’une certaine liberté, répétant qu’il faut prier pour préserver cette grâce et pour que le Liban « reste la patrie de la concorde, du message et de la paix ». Le cardinal Sfeir a par ailleurs reçu le patriarche syrien-catholique, Mgr Ignace VIII Abdel Ahad, à la tête d’une délégation d’ecclésiastiques, également venus lui présenter leurs vœux. Puis le président honoraire des scouts chrétiens, Georges Chahwane, le consul du Liban en Allemagne, Marwan Kallab, l’ancien député Manuel Younès et le directoire des écoles catholiques présidé par le père Marwan Tabet.