Élire un nouveau président sans entente sur le gouvernement ne résoudra pas la crise, estime Kabalan Les communautés musulmanes ont célébré la fête de l’Adha

Les différentes communautés musulmanes ont célébré hier la fête de l’Adha. Le vice-président du Conseil supérieur chiite, Abdel Amir Kabalan, a indiqué dans son prêche que « si l’unanimité autour de l’élection à la présidence du général Michel Sleimane est un sujet d’entente entre les deux parties de la majorité et de l’opposition, cette entente demeure incomplète si elle n’est pas accompagnée d’une entente sur la gestion du pays par le pouvoir exécutif », autrement dit sur le gouvernement. Car, a-t-il précisé, « le succès du nouveau président est lié à sa collaboration avec la majorité et l’opposition et à la participation des deux parties au pouvoir, côte à côte. C’est d’ailleurs cela qui donnera à la présidence sa force ». Et cheikh Kabalan d’appeler la majorité à se mettre en contact et à s’entendre avec le général Michel Aoun sur « un panier global de solutions, afin que le président Berry concrétise cette entente par une séance d’élection du président de la République, au Parlement ». De son côté, le mufti de la République, Mohammad Rachid Kabbani, a récité les prières de l’Adha à la mosquée al-Omari, au centre-ville de Beyrouth, en présence du chef du Courant du futur, Saad Hariri, du Premier ministre, Fouad Siniora, des ministres Hassan Sabeh, Khaled Kabbani, Ahmad Fatfat, du directeur général des FSI, le général Achraf Rifi, et de nombreuses personnalités politiques. Après les prières, Saad Hariri et Fouad Siniora, accompagnés du mufti de la République et des personnalités présentes, se sont recueillis devant le mausolée de l’ancien Premier ministre assassiné, Rafic Hariri. Par ailleurs, l’uléma Mohammad Hussein Fadlallah a observé que « le jeu politique s’impose au Liban, alors que le pays est culturellement évolué, mais politiquement arriéré ». Il a surtout dénoncé « l’impossibilité de demander des comptes aux dirigeants communautaires », affirmant qu’« une certaine classe s’est emparée du pays au risque de le faire sortir de l’histoire ».