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Irak - Plus de 35 personnes, dont un soldat US, tuées dans la province de Dyala Hakim prône le désarmement des groupes sunnites qui luttent contre el-Qaëda

L’un des responsables politiques les plus influents d’Irak, le chiite Abdel Aziz al-Hakim, s’est prononcé hier pour le désarmement des groupes sunnites luttant contre el-Qaëda, jugeant qu’ils devaient agir en étroite collaboration avec l’État. Hakim a reconnu le rôle important joué par ces patrouilles dans la réduction des violences, mais il a estimé que « les armes ne doivent être qu’entre les mains du gouvernement ». «Nous apprécions le rôle honorable joué par les forces du Réveil », mais « nous pensons que les armes ne doivent être qu’entre les mains du gouvernement », a dit le dirigeant du Conseil suprême islamique irakien (CSII), une des principales composantes de la coalition au pouvoir à Bagdad. M. Hakim s’exprimait lors de célébrations organisées pour les chiites dans le cadre de l’Aïd al-Adha, la grande fête du Sacrifice, qui marque la fin du « haj », le pèlerinage de La Mecque, en Arabie saoudite. Des dizaines de groupes sunnites baptisés « al-Sahwa » (Réveil) ont été formés avec le soutien de l’armée américaine dans les régions sunnites d’Irak pour y combattre les partisans d’el-Qaëda. Certaines voix se sont élevées dans le pays contre le risque de voir ces mouvements devenir des milices incontrôlées si elles ne sont pas incorporées aux forces de sécurité officielles. L’armée américaine paie environ 300 dollars par mois chaque membre de ces groupes, dont la mission principale est la surveillance des quartiers et de certaines installations. Ces mouvements, où se sont enrôlés de nombreux anciens insurgés, sont une cible de choix des islamistes d’el-Qaëda. Jeudi encore, un kamikaze a tué une dizaine de volontaires venus s’engager dans un de ces mouvements près de Baaqouba, au nord de Bagdad. M. Hakim s’est également prononcé en faveur d’une accélération du processus politique en Irak, demandant notamment que soient réattribués les ministères vacants depuis plusieurs mois à la suite d’une série de démissions. Il a demandé en outre la libération des prisonniers maintenus sans procès dans les centres de détention irakiens et américains. Dans le même temps, un responsable du grand quartier chiite du nord de Bagdad, Kadhimiyah, a appelé hier à la réouverture du pont al-Aimma, fermé depuis près de trois ans à la suite de tensions avec le quartier sunnite voisin d’Adhamiyah. « Il faut rouvrir le pont, c’est le peuple qui veut cela », a affirmé à l’AFP Hazem al-Araji, responsable du mouvement du chef radical Moqtada Sadr dont les miliciens contrôlent ce vaste secteur. Il a indiqué que des contacts ont été établis à ce sujet, à l’occasion de la fête musulmane de l’Aïd al-Adha, entre les responsables chiites et sunnites, pour parvenir à cette réouverture qui, selon lui, serait hautement « symbolique ». Parallèlement, sur le terrain, 36 personnes, dont un soldat américain, ont été tuées jeudi dans la province de Dyala (Centre), bastion d’el-Qaëda en Irak, dans un attentat-suicide et des affrontements impliquant des partisans d’Oussama Ben Laden, a-t-on appris de sources officielles. Les forces américaines ont par ailleurs annoncé dans un communiqué avoir découvert dans cette province, au nord de Muqdadiyah, une « chambre de torture » et un charnier contenant selon elles les restes de 26 personnes lors d’une opération menée contre la branche irakienne d’el-Qaëda entre le 8 et le 11 décembre.
L’un des responsables politiques les plus influents d’Irak, le chiite Abdel Aziz al-Hakim, s’est prononcé hier pour le désarmement des groupes sunnites luttant contre el-Qaëda, jugeant qu’ils devaient agir en étroite collaboration avec l’État. Hakim a reconnu le rôle important joué par ces patrouilles dans la réduction des violences, mais il a estimé que « les armes...