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Capello, le centurion de la victoire

Veni, vidi, vici (je suis venu, j’ai vu, j’ai vaincu) : ainsi se résume la carrière de l’Italien Fabio Capello, vainqueur d’au moins un titre avec tous les clubs de foot qu’il a entraînés, mais qui va découvrir un nouveau champ de bataille en Angleterre, celui de la sélection. Fabio Capello, 61 ans, dont la candidature a été approuvée jeudi et confirmée hier par la Fédération anglaise (FA) pour le poste de sélectionneur national, ne passe pas pour être un homme particulièrement enthousiaste, pas plus que sa vision cadenassée du football, même si certaines saisons offensives sous sa houlette démentent cette frilosité. Mais le technicien italien à l’air sévère peut se vanter de posséder l’un des plus beaux palmarès du football européen. Vainqueur de trois championnats d’Italie en tant que joueur avec la Juventus Turin (1972, 1973 et 1975), il fait la gloire de l’AC Milan dans les années 90, club qu’il entraîne de 1991 à 1996. Le club lombard remporte alors quatre « Scudetti » sous les ordres de Capello (1992, 1993, 1994 et 1996) et une Ligue des champions (1994). Son second passage à Milan sera d’ailleurs son seul échec (1997-98). « Maître Capello », l’un de ses surnoms, fait également triompher en Italie l’AS Rome, qui remporte en 2001 son premier championnat depuis 1983, et la Juventus Turin (championne en 2005 et 2006, même si ces deux titres lui sont retirés en raison du scandale des matches truqués dans le Calcio). Son expérience à l’étranger se résume à deux saisons en Espagne avec le Real Madrid, à dix ans d’intervalle, avec la même fin : un sacre en championnat (1997 et 2007). Dur, pas inflexible « Pour être sélectionneur, il faut avoir un certain âge, avec beaucoup d’expérience, de la présence et un CV indiscutable, et Capello a tout cela », estimait récemment l’entraîneur multititré de Manchester United, Alex Ferguson. Le Real, où la victoire n’est rien sans la manière, n’a pas voulu le garder. Mais il doit à Capello sa renaissance après trois saisons sans titre en dehors de la modeste Supercoupe d’Espagne 2003. Capello est un entraîneur dur, mais pas inflexible. Beaucoup au Real n’ont pas supporté sa discipline (Diarra, Cassano, Robinho et surtout Ronaldo). Il a pourtant su mettre de l’eau dans son vin en rappelant David Beckham après l’avoir écarté, lui reprochant l’annonce prématurée de son transfert aux États-Unis. « Le caractère de Capello s’est vu : il a eu des moments difficiles, mais il est resté ferme. C’est un grand entraîneur », avait assuré Frank Rijkaard, l’entraîneur du FC Barcelone, éternel rival du Real. Reconstruire après l’humiliation Capello avait été fort dépité par son éviction en juin. « Si quelqu’un vient vous chercher en Italie, que vous l’aidez à remporter les élections, je pense que vous méritez un peu de respect », avait-il lancé à l’adresse du président du Real Madrid, Ramon Calderon, élu à la présidence du club sur la promesse d’amener l’entraîneur italien. Capello avait alors laissé entendre qu’il pourrait prendre sa retraite, sauf si une sélection se présentait. Clin d’œil de l’histoire, il avait été l’auteur du but de la première victoire de l’Italie à Wembley (1-0, en 1973), en amical... Après avoir remis le Real sur le chemin de la victoire, distillé ses commentaires sur la RAI et dans le journal Marca, Fabio Capello doit désormais s’atteler à la reconstruction d’une sélection, l’Angleterre, au plus bas après son humiliante non-qualification pour l’Euro 2008.
Veni, vidi, vici (je suis venu, j’ai vu, j’ai vaincu) : ainsi se résume la carrière de l’Italien Fabio Capello, vainqueur d’au moins un titre avec tous les clubs de foot qu’il a entraînés, mais qui va découvrir un nouveau champ de bataille en Angleterre, celui de la sélection.
Fabio Capello, 61 ans, dont la candidature a été approuvée jeudi et confirmée hier par la...