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Les Spurs ont bien changé

Pour conserver son titre pour la première fois de son histoire, San Antonio a évolué cette saison en misant un peu plus sur l’attaque. Les Spurs bénéficient des progrès réalisés par Manu Ginobili et Tony Parker, leurs deux meilleurs marqueurs. À croire que Tim Duncan n’est plus le franchise player... C’est bien connu : il faut savoir évoluer pour rester au sommet. San Antonio semble avoir compris le message. Après 20 matchs, les Spurs caracolent en tête de la conférence Ouest avec 17 victoires pour 3 petites défaites. Les champions en titre réalisent en plus un parcours sans faute à domicile (12-0). En clair, les Texans engrangent les victoires comme des perles. Comme toujours. C’est même devenu une habitude outre-Atlantique. On n’y fait presque plus attention. Alors pourquoi en parler ? Pourquoi ressasser l’histoire déjà bien connue de cette petite franchise texane qui ennuie tous les annonceurs TV avec ses succès à répétition ? La raison est simple : San Antonio est toujours aussi efficace, mais sa recette a évolué. Bien sûr, Tim Duncan est encore la pierre angulaire du jeu des Spurs. Sa présence sera toujours indispensable pour offrir à l’équipe une nouvelle bague de champion. Et pourtant, « Monsieur Fondamentaux », comme le surnomme Shaquille O’Neal, est de moins en moins essentiel. Son temps de jeu est en baisse (32 minutes contre 37 en moyenne dans sa carrière). Et ses stats suivent la courbe. Le numéro 1 de la draft 1997 ne gobe plus autant de rebonds (8,9 contre 11,8 auparavant), marque moins de points (17,6 points), ne distribue plus le jeu comme avant (2,6 pds) et ne fait plus autant de contres (1,8). Mais voilà, la franchise est au sommet de la Ligue. Alors que se passe-t-il ? Duncan moins essentiel En fait, les Spurs sont en pleine mutation. On le sentait venir depuis quelques saisons maintenant, Gregg Popovich a fait évoluer le jeu de ses troupes pour être moins dépendant de son géant des îles Vierges. Avant, la méthode texane était claire : une défense de fer à toute épreuve et une attaque construite autours de « Dream Tim ». Une formule qui a mené San Antonio au firmament. Aujourd’hui, les Texans jouent plus l’offensive. Ils encaissent 92,8 points par match, soit largement plus que les saisons passées (90,1 en 2006-2007 et 88,8 en 2005-2006), mais en même temps, ils marquent plus (101,6 par match). Conclusion, leur « point-average » a nettement progressé (+8,8 par match). Pourquoi ce changement ? Tout simplement car Duncan possède désormais avec Tony Parker et Manu Ginobili deux lieutenants capables de prendre le jeu à leur compte en attaque. Eux qui ont longtemps été dans l’ombre de leur intérieur vedette sont de plus en plus dans la lumière. À tel point que Duncan, le « franchise player » annoncé, n’est plus que le troisième marqueur au sein de l’équipe texane. Derrière Manu Ginobili (21,1) et Parker (20,6). Une anomalie qui ne surprend pourtant personne... Les armes pour aller au bout ? En refusant de participer au tournoi des Amériques avec l’Argentine, Manu Ginobili a pu recharger les accus cet été. Au grand bonheur de Popovich. Plus incisif que jamais, « El Manu » se régale en tant que sixième homme et martyrise toutes les défenses. Mais TP n’est pas en reste. À 25 ans, l’ancien Parisien arrive à maturité. Et ça se voit. Sa lecture du jeu s’est améliorée, ses choix sont plus justes et il n’a rien perdu de sa vitesse. Plus altruiste (6,8 pds), il réalise sa meilleure saison et a même failli réussir le premier « triple-double » de sa carrière devant Washington avec 29 points, 11 passes et 8 rebonds. La progression des habituels lieutenants est telle que les Spurs ne tremblent plus même en l’absence de leur double MVP de la Ligue (2002 et 2003). Malgré la présence de Duncan sur le banc en raison d’une blessure au genou, ils viennent de signer deux nouvelles victoires. Contre Dallas et Utah s’il vous plaît, deux équipes qui sont amenées à jouer les premiers rôles cette saison. En scorant 37 points lors de ses deux dernières sorties, Manu Ginobili a fait oublier Duncan, bien épaulé par Tony Parker. « Sans Duncan, on savait que Tony et Manu allaient prendre les choses en main, a commenté mercredi l’Allemand de Dallas Dirk Nowitzki. Ce sont des All Stars et ils l’ont encore montré ce soir. » Avec trois joueurs à ce niveau et un Duncan qui va pouvoir souffler de temps en temps, San Antonio possède les armes pour aller très haut. Et enfin conserver son titre. Il faut savoir évoluer pour rester au sommet...
Pour conserver son titre pour la première fois de son histoire, San Antonio a évolué cette saison en misant un peu plus sur l’attaque. Les Spurs bénéficient des progrès réalisés par Manu Ginobili et Tony Parker, leurs deux meilleurs marqueurs. À croire que Tim Duncan n’est plus le franchise player...
C’est bien connu : il faut savoir évoluer pour rester au sommet. San...