Comité international de la Croix-Rouge : 40 ans de présence au Liban

Voilà quatre décennies que le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) apporte assistance et protection à la population civile libanaise affectée par les conflits armés. Installé à Beyrouth en 1967, cadrant ses activités sur les principes de l’humanité, de l’impartialité, de la neutralité, de l’indépendance et du volontariat, le CICR a accompli diverses tâches humanitaires au Liban. Les affiches et les coupures de journaux (an-Nahar, Daily Star et L’Orient-Le Jour) exposées à la salle de verre du ministère du Tourisme raconte les différentes actions menées, depuis quarante ans, par cette organisation humanitaire qui s’est vue décerner le prix Nobel de la paix en 1917, en 1944 et en 1963. En collaboration étroite avec la Croix-Rouge libanaise et le Croissant-Rouge palestinien, le CICR a joué un rôle majeur lors des troubles internes et des conflits armés avec Israël. Des pages de notre histoire défilent sur les cimaises rappelant les échanges de prisonniers entre le Liban et Israël, l’évacuation de Tell Zaatar en 1976, le déchargement de 500 tonnes de secours du bateau Kalliop, en 1977 ; l’« Opération ânes », en 1978, pour le transport des aides alimentaire vers Burgos et l’évacuation des civils par les autobus du CICR hors des zones de combats. L’année 1983 est marquée par l’embarquement des blessés de l’OLP à bord de l’Appia, mis à la disposition du CICR par le gouvernement italien et portant pour l’occasion l’emblème protecteur de la Croix-Rouge internationale. La même année, le CICR supervise la mise en liberté de 4 400 Palestiniens détenus par Israël à Ansar et le transfert de mille autres à Alger à bord de trois avions affrétés par le gouvernement français. En bref, du camp de Chatila à celui de Baddawi (2007), en passant par l’opération « Raisins de la colère », l’évacuation des otages américains du Boeing de la TWA en 1985 ou encore des deux orthopédistes de l’organisation humanitaire enlevés en 1980, les activités du CICR se sont toujours déroulées sur tout le territoire libanais. Outre la nourriture, le matériel de premier secours et l’assistance aux détenus, aux blessés et aux malades… Sa mission a toujours été de protéger la vie et la dignité des victimes de la violence.