TERRORISME

La violence islamiste enregistre un « plus bas » en Algérie L’Algérie a enregistré une décrue spectaculaire de la violence islamiste en novembre, avec 4 tués, un nombre bas jamais atteint depuis le début des violences en 1992, selon un décompte établi par l’AFP à partir de communiqués officiels et de presse. Ce bilan va à l’encontre des prévisions d’une recrudescence des attentats islamistes dans le sillage des opérations meurtrières revendiquées par la Branche d’el-Qaëda au Maghreb islamique, notamment contre le palais du gouvernement en avril, les casernes de Lakhdaria et de Dellys, et au passage du cortège présidentiel en septembre. Le nombre de tués est tombé de 105 en septembre, à 60 en octobre et 4 en novembre, selon le décompte AFP. Aucune victime n’a été enregistrée durant la première semaine de décembre. Jusque-là, le mois le moins meurtrier a été février 2006 avec 14 morts. Au moins 413 personnes ont été tuées depuis le début 2007, près de 400 en 2006 et 480 en 2005. Zapatero annonce la création d’une unité franco-espagnole anti-ETA Le chef du gouvernement espagnol José Luis Rodriguez Zapatero a annoncé hier à Lisbonne, en marge du 2e sommet UE-Afrique, la création d’une unité policière d’investigation franco-espagnole permanente, chargée de lutter contre le terrorisme et ETA, le groupe indépendantiste armé basque. « Nous sommes convenus de mettre en place une équipe conjointe d’enquête permanente contre le terrorisme dans les deux pays », a déclaré M. Zapatero lors d’une conférence de presse. « Jusqu’à maintenant, on l’avait seulement fait pour des délits particuliers », a-t-il poursuivi, précisant que l’objectif de la nouvelle unité serait « de prévenir et de lutter contre le terrorisme ». M. Zapatero et le président français Nicolas Sarkozy ont décidé samedi, à l’occasion d’un entretien bilatéral à Lisbonne, d’approfondir leur coopération en matière de lutte contre le terrorisme. Nicolas Sarkozy a sévèrement condamné samedi soir à Lisbonne le meurtre des deux policiers espagnols et promis à Madrid la coopération de la France. Quatre résidents britanniques bientôt libérés de Guantanamo Quatre détenus du camp américain de Guantanamo (Cuba) qui résidaient légalement en Grande-Bretagne avant leur arrestation vont être libérés prochainement, a indiqué samedi leur avocat, confirmant des informations de la télévision britannique BBC. « Il ne fait aucun doute qu’un accord a été conclu, qu’ils vont rentrer chez eux, la question est : quand ? » a déclaré leur avocat Clive Stafford Smith. « Il n’y a rien qui empêche qu’ils rentrent chez eux demain, mais les Américains tiennent à faire beaucoup de paperasserie », a-t-il ajouté. Mais cet accord ne concerne que quatre des cinq résidents britanniques toujours détenus dans le camp américain. L’organisation de défense des droits de l’homme Amnesty International a salué cette libération prochaine après « des années de détention sans procès ni justice dans des conditions difficiles », a déclaré un porte-parole à Londres. Pas de piste tangible dans l’enquête sur l’explosion du colis piégé à Paris Les enquêteurs ne semblaient pas disposer de piste tangible sur l’explosion d’un colis piégé dans un cabinet d’avocats parisien alors qu’un homme de 45 ans placé en garde à vue jeudi a été remis en liberté samedi soir, selon des sources judiciaire et policière. Les enquêteurs n’ont pas établi une éventuelle implication dans l’explosion du colis piégé qui a tué une secrétaire de 74 ans, Jacqueline Ben Bouali, et grièvement blessé un avocat, Me Olivier Brane, 58 ans, dans ce cabinet, situé boulevard Malesherbes à Paris (VIIIe). Cet homme avait fait l’objet d’une plainte pour harcèlement en 2005 d’une avocate du cabinet visé, Me Catherine Gouet-Jenselme. Selon une source proche de l’enquête sur le colis piégé, il n’y a pas « pour l’instant d’autre piste » et « pas d’éléments particuliers et nouveaux qui nous permettraient d’avancer ». « Même si on reste prudent, on n’a rien de tangible », affirmait de son côté une source judiciaire.