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Euro 2008 : Lehmann, Ballack, Frings, les (im)patients allemands

Blessés dans leur chair ou dans leur amour propre, Jens Lehmann, Michael Ballack et Torsten Frings n’ont plus que six mois avant le début de l’Euro 2008 pour retrouver leur forme, voire un club, et récupérer leur statut de titulaire indiscutable en équipe d’Allemagne. S’il n’y avait pas ces « petits » problèmes, Joachim Löw pourrait aborder 2008 avec optimisme : la Nationalmannschaft, brillamment qualifiée pour la dixième fois consécutive pour l’Euro, a hérité dimanche lors du tirage au sort de la phase finale d’un groupe B relativement facile avec la Pologne, la Croatie et l’Autriche. Mais le sélectionneur ne sait toujours pas ce qu’il peut attendre de cinq des « cadres » de l’équipe, troisième du Mondial 2006. « On ne peut pas être performant dans un tournoi comme l’Euro si un ou deux joueurs ne jouent pas à leur meilleur niveau », avouait-il récemment. Le principal sujet d’inquiétude est son gardien de but : Lehmann, 38 ans, n’est plus le n° 1 à Arsenal et n’a disputé que six matchs cette saison. Lehmann à Wolfsburg ? Malgré sa belle assurance et ses déclarations provocatrices à l’égard de son entraîneur Arsène Wenger et de son rival Manuel Almunia, Lehmann n’a pas retrouvé sa place dans les buts du club londonien, comme il l’avait martelé. Löw lui a conservé sa confiance cet automne, tout en le prévenant : « Un gardien doit jouer pour avoir le rythme de la compétition. » Lehmann doit vite se décider : Wolfsburg, club du milieu de tableau en Bundesliga entraîné par Felix Magath, a proposé cette semaine de l’accueillir. Même son ancien ennemi intime, Oliver Kahn, s’est mêlé au débat qui agite l’Allemagne en lui conseillant de quitter Arsenal : le dossier des gardiens de but est d’autant plus délicat que la doublure officielle de Lehmann, Timo Hildebrand, se morfond sur le banc des remplaçants à Valence. La situation de Ballack, Frings et Schneider est différente, mais tout aussi inquiétante. Après sept mois de pause et deux opérations à la cheville, Ballack reprend petit à petit l’entraînement. Mais le capitaine allemand a perdu avec le limogeage de Jose Mourinho son soutien le plus fidèle dans le club londonien. Rechute Son alter ego dans l’entre-jeu, Torsten Frings, a été absent deux mois en début de saison à cause d’une blessure au genou droit et a rechuté en novembre. « Je serai au top de ma forme pour l’Euro », assure pourtant le joueur du Werder Brême (66 sélections, 9 buts), dont le discours est repris par un autre trentenaire convalescent, Schneider, de Leverkusen (80 sélections, 4 buts). Dernier point noir, les difficultés du défenseur central Christoph Metzelder (39 sélections) qui n’arrive pas à s’imposer dans son nouveau club, le Real Madrid. Löw reste malgré tout optimiste : « Avec le recul, c’est peut-être une chance, car cette période a permis l’émergence de joueurs comme Piotr Trochowski, Thomas Hitzlsperger et Roberto Hilbert », souligne-t-il. Mais si l’Allemagne a dominé un groupe de qualification comprenant l’Irlande, le pays de Galles, la Slovaquie, Chypre et Saint-Marin, peut-elle vraiment se hisser au sommet européen sans ses joueurs les plus chevronnés ? Frings en doute : « Contre beaucoup d’équipes, on a de la marge même sans nos meilleurs joueurs, mais contre de grands noms comme l’Italie, la France ou le Brésil, cela ne passerait pas », prévient-il.
Blessés dans leur chair ou dans leur amour propre, Jens Lehmann, Michael Ballack et Torsten Frings n’ont plus que six mois avant le début de l’Euro 2008 pour retrouver leur forme, voire un club, et récupérer leur statut de titulaire indiscutable en équipe d’Allemagne.
S’il n’y avait pas ces « petits » problèmes, Joachim Löw pourrait aborder 2008 avec optimisme : la...