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Le président français dénonce une nouvelle fois le colonialisme Sarkozy quitte l’Algérie sans « excuses », mais sur un message d’avenir

Le président français Nicolas Sarkozy a achevé hier à Constantine sa visite en Algérie comme il l’avait commencée, avec une condamnation ferme du colonialisme, mais sans présenter d’excuses, et en appelant l’Algérie à se « tourner vers l’avenir ». Reprenant le ton du discours qu’il avait prononcé à Alger devant un parterre de patrons à son arrivée lundi, Nicolas Sarkozy a une nouvelle fois dénoncé, cette fois devant les étudiants de l’université Mentouri et son homologue algérien Abdelaziz Bouteflika, le système colonial « injuste » mis en place par la France en Algérie (1830-1962). « Beaucoup de ceux qui étaient venus s’installer en Algérie étaient de bonne foi. Ils étaient venus pour travailler et pour construire, sans l’intention d’asservir ni d’exploiter personne, a-t-il souligné, mais le système colonial était injuste par nature et il ne pouvait être vécu autrement que comme une entreprise d’asservissement et d’exploitation. » Répétant le message qu’il a délivré pendant les trois jours de sa visite, le chef de l’État français a associé dans son hommage toutes les victimes de la guerre d’indépendance (1954-1962). « Je n’oublie ni ceux qui sont tombés les armes à la main pour que le peuple algérien soit de nouveau un peuple libre, ni les victimes d’une répression aveugle et brutale, ni ceux qui ont été tués dans les attentats (...) ni ceux qui ont dû tout abandonner », a-t-il souligné. Et, comme son entourage l’avait laissé entendre mardi soir, il n’a pas prononcé les excuses exigées par les Algériens pour les crimes imputés à la colonisation française, préférant les appeler à « tourner la page ». « Je ne suis pas venu nier le passé, mais je suis venu vous dire que le futur est plus important », a insisté M. Sarkozy. « Les fautes et les crimes du passé furent impardonnables. Mais c’est sur notre capacité à conjurer l’intolérance, le fanatisme et le racisme qui préparent les crimes et les guerres de demain que nos enfants nous jugerons », a-t-il ajouté. Pour concrétiser cette « nouvelle ère », le président français a proposé à Constantine à son homologue algérien, de « bâtir l’Union méditerranéenne sur l’amitié franco-algérienne (...) comme la France offrit jadis à l’Allemagne de construire l’Union de l’Europe sur l’amitié franco-allemande ». Après son discours, il s’est offert dans les rues du centre de Constantine un chaleureux bain de foule avec Abdelaziz Bouteflika, accueilli par les vivas de la foule scandant « Bouteflika, un troisième mandat ! » ou « One, two, three, viva Algérie ! »
Le président français Nicolas Sarkozy a achevé hier à Constantine sa visite en Algérie comme il l’avait commencée, avec une condamnation ferme du colonialisme, mais sans présenter d’excuses, et en appelant l’Algérie à se « tourner vers l’avenir ».
Reprenant le ton du discours qu’il avait prononcé à Alger devant un parterre de patrons à son arrivée lundi,...