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Actualités - CHRONOLOGIE

La Scala de Milan ouvre vendredi sa saison avec un « Tristan » événement

La Scala de Milan ouvrira sa saison demain vendredi avec une nouvelle production très attendue de l’opéra Tristan et Isolde de Wagner, dirigé par le nouveau chef d’orchestre privilégié de la maison, l’Israélien Daniel Barenboïm, et mis en scène par le Français Patrice Chéreau. À 48 heures de la première, programmée comme chaque année le 7 décembre – jour de la Saint-Ambroise, patron de la ville –, la menace d’une grève semblait s’être dissipée à la Scala, où le personnel s’est récemment mobilisé pour réclamer une amélioration des salaires et des conditions de travail. La maison d’opéra milanaise s’apprêtait donc à fêter avec faste le lancement de sa saison 2007-2008 devant un impressionnant parterre de personnalités invitées ou de passionnés prêts à débourser jusqu’à 2 000 euros pour un fauteuil. La première sera en outre retransmise en direct ou léger différé par la chaîne de télévision franco-allemande Arte et plusieurs radios européennes. Ce nouveau Tristan, donné sept fois jusqu’au 2 janvier, marquera les débuts de Daniel Barenboïm, 65 ans, dans une production lyrique à Milan, où il s’est engagé dans une collaboration qui devrait culminer avec une Tétralogie de Wagner programmée en 2010-2011. Le nouveau « maestro scaligero » (maestro de la Scala), titre honorifique et symbolique qui l’apparente de fait à un « premier chef invité », tentera de faire profiter la maison de sa vaste expérience de la musique de Wagner, acquise au Festival de Bayreuth dès 1981 puis au Staatsoper de Berlin à partir de 1992. Daniel Barenboïm a retrouvé pour ce Tristan un metteur en scène très recherché mais relativement rare à l’opéra, Patrice Chéreau, 63 ans, avec lequel il a collaboré par deux fois dans les années 1990, pour Wozzeck de Berg et Don Giovanni de Mozart. Le Français signe seulement sa dixième mise en scène d’opéra depuis ses débuts lyriques en 1969, et sa deuxième incursion dans l’œuvre de Wagner, plus de trente ans après la présentation à Bayreuth (1976) d’un Ring resté mythique. « Ce Tristan, je l’ai refusé par trois fois auparavant – la première fois c’était d’ailleurs pour Bayreuth avec Daniel Barenboïm –, et je pense avoir eu raison », expliquait Patrice Chéreau il y a quelques mois dans un entretien à l’AFP. « Ma hantise aurait été de faire quelque chose qui aurait ressemblé au Ring. Maintenant que je suis très loin de cette époque, j’ai pensé que je pouvais chercher un langage neuf », ajoutait-il. Comme à chaque fois, Patrice Chéreau a fait appel pour la réalisation de ses décors au Français Richard Peduzzi, qui a conçu un mur percé d’une porte pouvant laisser passer une embarcation afin d’évoquer le voyage de l’amour vers la mort de Tristan et Isolde. Le scénographe n’a pas situé le sujet de l’opéra créé en 1865 sur un livret du compositeur dans le contexte de sa légende celtique, préférant s’inspirer de la Rome antique mais aussi du port de Naples aujourd’hui. La production bénéficie d’une distribution particulièrement alléchante. Au Tristan du ténor britannique Ian Storey répondra l’Isolde de la mezzo allemande Waltraud Meier, qui n’a que peu de rivales sur les scènes internationales dans les rôles wagnériens les plus éprouvants. La soprano américaine Michelle DeYoung et le baryton allemand Gerd Grochowski feront quant à eux leurs débuts à la Scala, respectivement dans les rôles de la suivante d’Isolde et de Kurwenal, l’écuyer de Tristan. Benoît FAUCHET (AFP)
La Scala de Milan ouvrira sa saison demain vendredi avec une nouvelle production très attendue de l’opéra Tristan et Isolde de Wagner, dirigé par le nouveau chef d’orchestre privilégié de la maison, l’Israélien Daniel Barenboïm, et mis en scène par le Français Patrice Chéreau.
À 48 heures de la première, programmée comme chaque année le 7 décembre – jour de la...