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Actualités - CHRONOLOGIE

EXPOSITION - Au musée de l’AUB, jusqu’à fin janvier 2008 Charmantes amulettes et talismans magiques

Des tortues, des yeux bleus, des scarabées, des scorpions, des croix, des gazelles, des mouches et des mains de Fatima. Les magnifiques locaux du nouveau musée archéologique de l’AUB (qui a ouvert ses portes en mai 2006) sont meublés, depuis hier, de personnages étranges. Rassurez-vous, ils sont là pour procurer bonne chance et chasser le mauvais sort. Ces créatures se déclinent en effet sous différents aspects (des bijoux aux objets décoratifs) pour former autant de charmantes amulettes et de talismans magiques. Après les oiseaux en 2006 (symboles de liberté), le musée de l’AUB propose donc de conjurer le mauvais sort de l’année 2008 à travers une exposition d’œuvres d’art et de travaux artisanaux inspirés de la très riche collection d’amulettes et de talismans qu’il recèle. Ces objets, souvent de taille microscopique, ont intrigué et inspiré les artistes et artisans qui ont créé de nouveaux objets adaptés aux goûts et aux besoins d’aujourd’hui. Les bijoux et tableaux sont uniques et entièrement réalisés à la main. « N’avons-nous pas tous grandement besoin, au seuil de cette nouvelle année, d’un objet porte-bonheur pour persévérer dans la bonne humeur ? » Commentaire très à propos d’un membre du comité du musée. L’exposition a été inaugurée hier avec une conférence donnée par Névine Mattar sur le thème en question. « Censés repousser les forces du mal, les esprits et autres désagréments magiques, les porte-bonheur revêtent à travers les âges diverses formes, divers aspects », a précisé l’artiste lors de la conférence. « Leur existence remonte à la période paléolithique (âge de la pierre taillée ou de la pierre ancienne et la période la plus longue de la préhistoire). L’homme préhistorique a taillé des talismans pour favoriser la fécondité. Aujourd’hui encore, la plupart des objets porte-bonheur visent à augmenter la fertilité, à préserver la vie et à rendre immortel. » « La croyance en ces divers gris-gris est renforcée par la loi de l’attraction », a dit l’artiste. Amour, argent, santé... La vie peut réaliser tous nos rêves, à condition de le demander à l’univers, clament les gourous de cette loi. On les accroche aux murs de la maison, on les porte autour du cou. Elles servent de talismans et d’amulettes. Talisman vient du grec telesma (« bénédiction ») et amulette du verbe latin amoliri (« se défendre »), ce qui correspond au grec apotropaion et phulaktêrion. « Les amulettes sont censées protéger l’homme des force du mal, et les talismans sont chargés, eux, d’apporter la chance », a noté Mattar. Les porte-bonheur, cailloux aux formes étranges, bijoux élaborés, griffes, dents ou morceaux de bois, croix, coquillages, mais également brûle-encens, galets, tables basses, tableaux, déesses de la fertilité et mains de Fatima imaginés par Virginie Corm, Aline Fattal, Vanina (Tatiana Fayad et Joanne Hayeck), Jack Nurpetlian, Rana Boustani, Nicole Bersuder, Rola Bazergi, Christine Kassar, Rudy Zeenni, Peggy Kupelian, Nada Zeineh, Nevine Mattar… Une exposition envoûtante… Qui se prolongera tout au long des mois de décembre et de janvier tous les jours, excepté samedi et dimanche, entre 9h et 17h. M.G.H.
Des tortues, des yeux bleus, des scarabées, des scorpions, des croix, des gazelles, des mouches et des mains de Fatima. Les magnifiques locaux du nouveau musée archéologique de l’AUB (qui a ouvert ses portes en mai 2006) sont meublés, depuis hier, de personnages étranges. Rassurez-vous, ils sont là pour procurer bonne chance et chasser le mauvais sort. Ces créatures se...