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Actualités - CHRONOLOGIE

CIMAISES - Jusqu’au 29 décembre à la galerie Janine Rubeiz Le « Cinquième jour » et autres battements d’ailes de Mouna Bassili Sehnaoui

Des oiseaux en liberté. Libres et heureux comme aux premiers temps du monde. Comme aux jours de la création. Comme en ce « cinquième jour » durant lequel, selon l’Ancien Testament, Dieu créa les volatiles. Voilà ce qu’aime à représenter Mouna Bassili Sehnaoui qui, depuis plus d’une décennie, tente de fixer sur toile – et tout dernièrement sur tapisserie également – , l’imperceptible battement d’aile du bonheur, ce croisement de l’espoir et de la liberté. Chez elle pas d’oiseau de malheur. Pas de néfaste augure mais, au contraire, un déploiement de tous les possibles, une élévation joyeuse, un survol serein de toutes les frontières. C’est du moins ce qui se dégage de la trentaine de peintures (et tapisseries) qui reprennent le thème fétiche de cette artiste et qui font l’objet d’une exposition « rafraîchissante » à la galerie Janine Rubeiz, jusqu’au 29 décembre. Rafraîchissante, car il y a un véritable bonheur visuel à se plonger dans cette volière virtuelle envahie de plumages de tous genres. Et qui décline, à l’huile sur toile, des oiseaux arc-en-ciel, des oiseaux de Bohème, des oiseaux lyre, des oiseaux baraka, des oiseaux de paix, des oiseaux de Byzance, des oiseaux persans, des paons au plumage oriental, un Hiboux de la connaissance, des canaris du Sud, un coq à l’allure dictatoriale... Ainsi que dans une série de dessins sur papier, des oiseaux aux ailes palpitantes pour une Rencontre en plein ciel, Un duo amoureux, Un vol au-dessus d’un soleil couchant, ou Une traversée des nuages... Tracés, comme « à tire d’aile », par traits elliptiques et incurvés dessinant des silhouettes épurées, recouvertes de couleurs fraîches et vives posées en aplats, les oiseaux de Mouna Bassili Sehnaoui, pour fantaisistes qu’ils soient, n’en gardent pas moins des racines symboliques profondes. Née à Alexandrie, ayant poursuivi ses études de beaux-arts en Égypte, à Beyrouth et aux États-Unis, l’artiste puise dans les arts anciens, en particulier ceux du Moyen-Orient, les formes et significations de cette « Conférence des oiseaux » si particulière à laquelle elle nous convie. Faussement naïf, son graphisme sobre et stylisé, bannissant tout effet de perspective, est ainsi imprégné d’inspiration égyptienne, persane, ottomane ou islamique (dont une magnifique peinture de derviche tourneur en pleine danse avec les oiseaux)... Toutes civilisations qui ont célébré l’oiseau, comme messager de l’âme, de l’au-delà, du divin. Un voyageur de l’éternel qui investit ainsi, l’espace d’un moment de grâce, les toiles au format carré (40 x 40 ou 50 x 50) qu’affectionne Mouna Bassili Sehnaoui. Laquelle, plutôt que de l’emprisonner dans un espace pictural, préfère capturer la poésie de ce battement d’ailes qui parle à nos cœurs et à nos émotions. D’ailleurs, comme l’écrit Joseph Tarrab dans son livre Le Cinquième jour (à paraître, au printemps 2008, aux éditions Dar an-Nahar) : « L’oiseau est si chargé de sens, de paraboles, d’allégories, de métaphores, d’images, qu’il est davantage un être de culture que de nature. Il porte plus de fantasmes humains que de plumes. Il est lui-même un fantasme volant, un support mobile d’infinies projections. » Embarquez donc à bord de cette expo-vol au-dessus d’un nid d’oiseaux. Enchanteurs. Décembre à la galerie À partir du samedi 8 décembre et jusqu’à la fin du mois, la galerie Janine Rubeiz expose parallèlement aux tableaux réunis sous l’intitulé Le cinquième jour, les « tableaux amulettes et nouvelles créations pour les fêtes » également signés Mouna Bassili Sehnaoui, ainsi que la nouvelle collection des bijoux de Virginie Corm. Sans oublier la collection annuelle des tableaux de la galerie à petits prix. Horaires d’ouverture : du mardi au vendredi, de 10h à 19h. Les samedis 8, 15, 22 et 29, de 10h à 18h. Zéna ZALZAL
Des oiseaux en liberté. Libres et heureux comme aux premiers temps du monde. Comme aux jours de la création. Comme en ce « cinquième jour » durant lequel, selon l’Ancien Testament, Dieu créa les volatiles. Voilà ce qu’aime à représenter Mouna Bassili Sehnaoui qui, depuis plus d’une décennie, tente de fixer sur toile – et tout dernièrement sur tapisserie également...