Terrorisme Les talibans contrôlent moins de 10 % du sud de l’Afghanistan, assure l’OTAN

Le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, a effectué hier une visite surprise en Afghanistan où, malgré les déclarations se voulant rassurantes de l’OTAN, il s’est dit inquiet d’une nette recrudescence des actes de violence des talibans. Et comme pour lui donner raison, un kamikaze taliban a manqué de peu mardi matin un convoi de la Force internationale d’assistance à la sécurité (ISAF) de l’OTAN, en plein cœur de Kaboul, deux heures avant le passage de celui de M. Gates : 22 civils afghans ont été blessés. Le ministre américain est arrivé de manière inopinée lundi soir en provenance de Djibouti, où il a fait une brève étape. Il a expliqué qu’il se rendait en Afghanistan pour évaluer les besoins dans la lutte contre les talibans. « Nous sommes clairement inquiets du fait que, depuis deux ou trois ans, il y a une hausse globale du niveau des violences » perpétrées par les rebelles dans ce pays, a-t-il dit aux journalistes. Dès sa première visite au QG de l’ISAF, le commandement de la force de l’OTAN a pourtant tenu des propos qui se voulaient rassurants. La rébellion des talibans ne contrôle « pas plus de cinq des 59 districts du sud de l’Afghanistan », berceau de leur insurrection, soit moins de 10 % de ce territoire, a assuré devant la presse le porte-parole de l’ISAF, le général Carlos Branco. « En tant que mouvement insurrectionnel, les talibans ont échoué dans leurs objectifs : après six années de rébellion, ils ne contrôlent que de petites poches du territoire, qui sont isolées, sans continuité entre elles, et ils ne peuvent affronter l’ISAF au combat », a encore affirmé le général Branco.