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Auto - Le patron de Citroën Sport partira à la retraite le 31 décembre Sébastien Loeb, la plus grande fierté de Fréquelin

Le patron de Citroën Sport, Guy Fréquelin, partira à la retraite le 31 décembre avec comme « plus grande fierté » de sa carrière le parcours de Sébastien Loeb, quadruple champion du monde des rallyes depuis dimanche à Cardiff. « La retraite, ça n’existe pas. C’est juste une modification importante de ma façon de voir les choses, et de les faire, après ma carrière », a dit « le Freq » dimanche soir à Cardiff. Et pour la première fois il a expliqué qu’il était « fatigué de prendre l’avion, de tous ces décalages horaires », parce qu’il aura bientôt 63 ans affichés au compteur. Mais plutôt que de parler de lui, il a préféré évoquer longuement le héros du jour, que certains décrivent comme son fils spirituel : « Ce dont je suis le plus fier, c’est d’avoir pu découvrir Sébastien dans les formules de promotion Citroën et de l’avoir amené au plus haut niveau. » « Quand je l’ai repéré au rallye d’Alsace, avec une Saxo, c’était impossible d’imaginer qu’il allait devenir un tel champion, mais j’ai vu qu’il avait du potentiel. Donc j’ai demandé à mes gars de suivre les résultats chaque week-end où il courait. Un jour, je l’ai fait venir dans mon bureau. J’ai vu qu’il avait la tête bien faite, que c’était plutôt un introverti, mais qu’il posait les bonnes questions. À partir de ce moment-là, j’ai commencé à l’aider. » La saga Loeb a vraiment commencé en 1998 et Fréquelin s’en souvient comme si c’était hier : « Avec Daniel (Elena, son copilote), ils sont partis comme deux copains et il a fallu qu’on en fasse deux pros, avec toute la rigueur que ça comporte. Ça se forge tout ça. Il a fallu qu’on les cadre, surtout Daniel. Il a évolué aussi, grâce à “Seb” et grâce à nous, parce qu’on n’a pas arrêté de lui botter le cul. » « Top en développement » Conseillé par Fréquelin, Loeb a évolué : « Compte tenu de son côté très guerrier, il a vite compris que pour alimenter son envie de gagner, il fallait bosser. Carlos (Sainz) partant (à la retraite), il fallait qu’il prenne le relais. Il est devenu un bosseur acharné, en essais, capable de se pencher longuement sur les acquisitions de données pour comprendre quand il y a un souci. Aujourd’hui, il est “top” en développement. » Pilote d’essais hors pair, Loeb collectionne aussi les temps scratch depuis ses débuts en Mondial, face à une opposition très relevée. Fréquelin insiste : « Quand il a commencé, il a eu en face de lui, tout de suite, Marcus (Grönholm) et Burns, deux pilotes champions du monde, chez Peugeot, mais aussi Carlos et Colin (McRae), deux autres champions du monde, chez Citroën. » « Dès la première année qu’il a fait un championnat complet, en 2003, il a été devant eux, très souvent, en performance. Et il a échoué de rien pour le titre pilotes (ndlr : face à Petter Solberg), en même temps qu’on a gagné le titre constructeurs. Pour moi il n’y a pas de bémol et je suis objectif : ses quatre titres sont plus forts que ceux de Kankkunen et Makkinen. » Dimanche vers minuit, « le Grizzly » a quitté le « Tiger and Tiger », tout près du château de Cardiff, un bar où tout Citroën Sport fêtait le titre de Loeb en tee-shirts rouges barrés d’un « Merci Guy » : « J’ai un avion à six heures du matin et un CE lundi après-midi », a expliqué Fréquelin. Dans un mois, pas avant, il pourra faire la grasse matinée.
Le patron de Citroën Sport, Guy Fréquelin, partira à la retraite le 31 décembre avec comme « plus grande fierté » de sa carrière le parcours de Sébastien Loeb, quadruple champion du monde des rallyes depuis dimanche à Cardiff.
« La retraite, ça n’existe pas. C’est juste une modification importante de ma façon de voir les choses, et de les faire, après ma carrière », a dit...