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En Iran, la lutte contre le sida se heurte aux tabous

La lutte contre le sida en Iran, où les malades sont soignés gratuitement, se heurte à des tabous qui nuisent aux campagnes d’information, ont déploré les autorités sanitaires iraniennes, à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida. Selon les autorités, les toxicomanes forment le principal groupe à risque en Iran, pays traversé par le trafic d’héroïne vers l’Europe en provenance d’Afghanistan. Mais certains responsables du secteur de la santé sont préoccupés par la hausse des transmissions sexuelles du sida. Plus de 16 000 Iraniens sur une population totale de 70 millions sont infectés par le VIH, a souligné Moayed Alavian, ministre adjoint de la Santé, remarquant que selon certaines estimations, ce chiffre pourrait toutefois atteindre 70 000. « Parmi ces 16 000, 66,7 % sont des toxicomanes », a-t-il assuré. La principale difficulté rencontrée selon lui par le ministère de la Santé demeure la stigmatisation sociale accolée à la maladie, considérée comme un tabou. « Il y a également des limites socioculturelles à l’éducation sur les moyens d’empêcher (la maladie) et à l’information du public », a-t-il souligné. Modernes et pragmatiques Pour sa part, le ministre de la Santé, Kamran Lankarani, se dit préoccupé par l’augmentation de la transmission sexuelle du virus du sida. « L’un des principaux points forts de notre pays à ce sujet est la gratuité totale de l’ensemble des services liés au VIH-sida, ce qui inclut les médicaments, les tests de dépistage et toutes sortes de traitements », a-t-il affirmé. Grâce à ses « traitements gratuits et suffisants et ses bons programmes », l’Iran constate une baisse du nombre de malades chez les femmes et les enfants de moins de quinze ans, a-t-il ajouté. En juin, un responsable de l’ONU a affirmé que le nombre d’infections en Iran était en hausse, à cause du trafic croissant d’héroïne afghane peu coûteuse et du plus grand nombre de transmissions sexuelles. Il avait également évoqué les efforts « modernes et pragmatiques » de l’Iran dans sa lutte contre le VIH. Un clip de prévention diffusé pour l’occasion dans le cadre d’une conférence encourage « l’abstinence, la foi et l’utilisation du préservatif ».
La lutte contre le sida en Iran, où les malades sont soignés gratuitement, se heurte à des tabous qui nuisent aux campagnes d’information, ont déploré les autorités sanitaires iraniennes, à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida.
Selon les autorités, les toxicomanes forment le principal groupe à risque en Iran, pays traversé par le trafic d’héroïne vers...