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Actualités - CHRONOLOGIE

Coopération Cinq milliards de dollars de contrats prévus pendant la visite de Sarkozy en Algérie

La France espère signer cinq milliards d’euros de contrats et d’accords d’investissements avec l’Algérie, à l’occasion de la visite d’État du président Nicolas Sarkozy à partir d’aujourd’hui, déclare-t-on à l’Élysée. « Gaz de France va investir un milliard de dollars sur le gisement de Touat (dans le sud de l’Algérie) et Total un milliard et demi de dollars à Arzew », précise le chef de l’État français dans une interview publiée hier par l’agence de presse algérienne APS. « Des investissements industriels devraient aussi être confirmés à l’occasion de ma visite, comme par exemple une usine de montage de tramways et une autre de montage de véhicules de lutte contre l’incendie », ajoute-t-il. Nicolas Sarkozy se dit également « très heureux » que puissent être signés, pendant sa visite, un accord de coopération dans le domaine de l’énergie nucléaire civile et le renouvellement des contrats gaziers de GDF avec la société nationale Sonatrach. Ces contrats gaziers « garantiront notre approvisionnement jusqu’en 2019 », souligne-t-il (avec 16 % des approvisionnements, l’Algérie est le troisième fournisseur en gaz de la France). Les deux gouvernements signeront par ailleurs une « convention de partenariat » qui fixera pour dix ans le cadre de la coopération entre les deux pays. « Nous voulons refonder la relation franco-algérienne autour d’un triptyque, former, investir et échanger », dit l’Élysée. En matière d’investissements et de contrats commerciaux, certains accords ont déjà été annoncés. C’est le cas du contrat évoqué par Nicolas Sarkozy, remporté en juillet par Total pour construire une usine pétrochimique (un vapocraqueur) à Arzew, sur la côte méditerranéenne. C’est le cas aussi d’un contrat de 1,3 milliard d’euros pour la construction d’une centrale électrique par un consortium constitué par le français Alstom et l’égyptien Orascom à Terga, dans l’ouest de l’Algérie. Alstom a pour sa part été retenu pour la fourniture de tramways clés en main à Oran et Constantine - un marché d’environ 600 millions d’euros dont environ 300 millions pour Alstom. Selon des sources gouvernementales françaises, la Régie autonome des transports parisiens (RATP) pourrait signer un accord sur l’exploitation du métro d’Alger (130 millions d’euros) et Thales quelque 300 millions d’euros de contrats (168 millions pour la part française) pour des équipements de signalisation et de télécommunications. Thales pourrait d’autre part signer un contrat de près de 100 millions d’euros sur la sécurisation des sites industriels et conduites d’hydrocarbures de la société algérienne Sonatrach. Eurocopter est par ailleurs sur les rangs pour la vente à l’Algérie d’hélicoptères et Thales pour la fourniture d’un système de surveillance des frontières. Thales souhaite au demeurant développer un partenariat avec le ministère algérien de la Défense, dit-on de source proche de la direction. Les relations économiques entre la France et l’Algérie semblent relativement déconnectées des soubresauts de leurs relations politiques et diplomatiques. Si l’Algérie s’efforce de diversifier ses partenaires, notamment en se tournant vers les États-Unis et la Chine, elle reste le premier débouché commercial de la France en Afrique. La France est le premier pays exportateur en Algérie, avec une part de marché de 18,7 % en juin, et le premier investisseur étranger hors hydrocarbures (294 millions de dollars en 2006 pour un stock total légèrement supérieur à deux milliards). Les investissements français en Algérie représentent 250 filiales, 22 000 emplois directs et 100 000 emplois indirects dans ce pays. Selon Nicolas Sarkozy, les accords qui seront signés demain représentent « plus de 7 000 emplois » en plus. Les Algériens reprochent cependant aux Français de ne pas assez investir dans leur pays. « On a une forte volonté de changer de braquet, de passer à la vitesse supérieure », assure l’Élysée. « On va exploser le plafond dans les mois qui viennent puisqu’on a au moins deux milliards (d’euros) d’investissements prévus » en Algérie. Nicolas Sarkozy sera accompagné par près de 150 chefs de grandes entreprises et de PME et prononcera un discours devant des hommes d’affaires français et algériens ce soir. Les deux gouvernements devraient signer un protocole sur la promotion des investissements.
La France espère signer cinq milliards d’euros de contrats et d’accords d’investissements avec l’Algérie, à l’occasion de la visite d’État du président Nicolas Sarkozy à partir d’aujourd’hui, déclare-t-on à l’Élysée.
« Gaz de France va investir un milliard de dollars sur le gisement de Touat (dans le sud de l’Algérie) et Total un milliard et demi de dollars à...