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Tennis - Finale de la Coupe Davis 2007 à Portland Avec les frères Bryan, les États-Unis voient double

Les jumeaux Bryan forment depuis trois ans la meilleure paire de double du monde : les États-Unis comptent sur eux pour battre la Russie en finale de la Coupe Davis ce week-end à Portland. Avec les frères Bryan, on a toujours l’impression de voir double : même démarche nerveuse, même bouille ronde, mêmes vêtements, même casquette et même raquette. Pour les différencier, la nature apporte cependant des indices. Ainsi, Bob est un peu plus grand que Mike (1,93 m contre 1,90 m). Surtout, Bob est gaucher et Mike droitier, ce qui les fait ressembler su le court à une statue de Vishnu avec bras et jambes entremêlés. Mais au moins on peut savoir qui est qui. Comme la plupart des jumeaux, les Bryan, purs produits de Californie, se ressemblent et s’assemblent. Mais attention, il y a des différences, prévient Mike, né deux minutes avant son frère voilà 29 ans. « Bob, c’est plutôt l’hémisphère cérébral droit, moi le gauche. Il est plus artiste, alors que je suis plus organisé. À l’école, il recopiait mes devoirs en maths, alors que moi, je copiais sur lui en anglais. » Sur le court aussi, chacun a ses domaines de prédilection. « On est complémentaires, estime Mike. Bob a le meilleur service, moi le meilleur retour. » L’ensemble donne 44 victoires en tournoi, dont 5 du grand chelem, un palmarès qui rend la paire incontournable en Coupe Davis. Contrairement à la plupart des autres pays, les États-Unis s’appuient ainsi sur deux spécialistes exclusifs du double pour ramener ce point si souvent crucial. Ce choix comporte un risque : celui d’une blessure au cours du week-end d’un des deux joueurs de simple qui obligerait Bob, 116e en individuel en... 2000, ou Mike, jamais classé au-delà du 246e rang, de jouer le dimanche avec des chances de réussite pratiquement nulles. Cette situation, le capitaine US Patrick McEnroe l’accepte aussi parce qu’il sait que les jumeaux garantissent pratiquement un point, eux qui n’ont perdu qu’une seule de leurs treize rencontres de Coupe Davis. « Je considère ça même comme un avantage, explique “Pat Mac”. Les gars connaissent tous leur rôle, et pour James (Blake) et Andy (Roddick), c’est plutôt réconfortant de savoir que Bob et Mike se chargent du double. » « C’est très positif, confirme James Blake, de savoir qu’on peut compter sur la meilleure équipe de double au monde qui sera sans doute la meilleure de tous les temps lorsqu’elle arrêtera. » Ce n’est visiblement pas pour tout de suite, les frères Bryan estimant qu’à 29 ans, le meilleur est encore à venir. « On continue à progresser, souligne Bob. Avec le temps, on devient plus intelligent. En double, on n’atteint son apogée qu’entre 30 et 35 ans. » S’ils l’emportaient face au double russe samedi à Portland, ils s’approcheraient à une unité du record de la paire John McEnroe-Peter Fleming en Coupe Davis (14 victoires - 1 défaite). « On n’y pense pas, assure Bob. Tout ce qu’on a en tête, c’est de ramener enfin le Saladier d’argent chez nous. Le reste, on aura le temps de voir ça lorsqu’on aura raccroché. » Une retraite qui s’articulera peut-être autour de la musique avec Bob au clavier, Mike à la batterie et le papa Wayne, auteur par ailleurs d’un livre intitulé Comment élever votre enfant pour en faire un champion, à la guitare. Au sein de la Bryan Brothers Band, ils ont déjà accouché de chansons telles que l’improbable Take Your Clothes Off, Baby (Déshabille-toi, poulette). Pour l’instant, c’est encore sur les courts de tennis qu’ils sont les meilleurs.
Les jumeaux Bryan forment depuis trois ans la meilleure paire de double du monde : les États-Unis comptent sur eux pour battre la Russie en finale de la Coupe Davis ce week-end à Portland.
Avec les frères Bryan, on a toujours l’impression de voir double : même démarche nerveuse, même bouille ronde, mêmes vêtements, même casquette et même raquette. Pour les différencier, la nature...