Lyon reçoit le Barça en pensant à Glasgow

L’Olympique lyonnais accueille Barcelone mardi pour s’offrir le droit de disputer un dernier match décisif sur le terrain des Glasgow Rangers pour la qualification en huitièmes de finale de la Ligue des champions. Humiliés 3-0 à l’aller pour leur entrée dans le groupe E, les Lyonnais entendent cette fois afficher un visage plus offensif pour prouver leur valeur face aux Catalans. Lyon n’a quasiment plus le droit au moindre faux pas depuis cette défaite à Barcelone suivie d’un revers aussi cinglant à domicile contre les Rangers. Les sextuples champions de France ont commencé à redresser la barre en battant à deux reprises le VfB Stuttgart (0-2, 4-2). Deux nouvelles victoires contre le Barça puis à Glasgow assureraient pour la cinquième fois leur qualification à l’issue du premier tour de la Ligue des champions. « C’est un 32e de finale pour nous, qui en cas de victoire nous conduirait vers un 16e à Glasgow », calcule le défenseur international François Clerc. « C’est donc décisif. » « La Coupe de l’UEFA est assurée, mais il ne faut pas s’arrêter là », enchaîne-t-il. « Il faut aller chercher la Ligue des champions, c’est possible. Il nous reste deux matchs pour cela. » Avec les victoires contre Stuttgart, les Lyonnais sont restés maîtres de leur destin. « Bien sûr que j’y crois », assure Hatem Ben Arfa. « J’y croyais déjà même après la défaite contre les Rangers. Alors maintenant, comme nos chances ont grandi, croyez-moi, nous n’allons pas lâcher. » Un coup de main de Stuttgart, qui reçoit les Rangers, ne serait pas de trop. En cas de succès allemand, combiné à une victoire lyonnaise sur Barcelone, l’OL pourrait se contenter d’un match nul lors du déplacement en Écosse le 12 décembre. Espérance et crainte À l’inverse, en cas de victoire des Rangers et de défaite de l’OL, les espoirs de printemps en Ligue des champions s’évanouiraient dès le coup de sifflet final ce soir. « Il y a beaucoup d’espérance mais énormément de crainte également », souligne le président Jean-Michel Aulas, avant cette rencontre à guichets fermés. L’encadrement lyonnais a organisé une mise au vert d’une exceptionnelle longévité pour ce match de prestige et à enjeu. Les joueurs sont rassemblés depuis dimanche soir dans un hôtel situé à 35 km de Lyon. « Le match aller n’avait pas été réussi, se souvient le président de l’OL. Il y avait eu un certain nombre de réflexions sur les choix, l’organisation tactique. » « Alain Perrin et les joueurs vont avoir à imaginer un match différent du match aller, prévient Aulas. Il y a une chance sur cinq d’avoir une victoire face à une équipe qui nous est très supérieure. Mais nous allons la jouer à fond pour avoir le droit à cette finale du groupe à Glasgow. » Seul nuage dans le ciel lyonnais : l’incertitude autour de Karim Benzema. Touché à la cuisse samedi lors de la victoire à Rennes (2-0), l’attaquant lyonnais multiplie les soins en vue d’une titularisation qui semble difficile à tenir. Dans le cas d’un forfait, Fred se tient prêt, même si l’avant-centre brésilien peine toujours à retrouver son niveau après une série de blessures. Lyon sera toujours privé de Cris et Grégory Coupet, blessés de longue date. Patrick Müller est en phase de reprise avec l’équipe réserve tandis que Milan Baros soigne une cuisse.