Environnement IndyAct explique la teneur de la campagne « Sea Water Level », dans les rues de Beyrouth

Les passants et les automobilistes à Beyrouth ont certainement dû remarquer ces bandes en plastique bleues et rouges, disposées le long des rues, avec des messages comme « Sea Water Level » (« Niveau de la mer »). Des messages troublants en somme. Pourquoi le niveau de la mer en pleine ville ? La Ligue des militants indépendants (IndyAct) a revendiqué hier la paternité de la campagne, et a expliqué sa teneur : il s’agit des prévisions liées aux conséquences attendues du changement climatique si, toutefois, rien n’est entrepris pour en atténuer les effets. « En raison du changement climatique, les banquises sont en train de fondre et l’eau de l’océan se dilate en raison de la chaleur, ce qui cause une élévation du niveau de la mer, explique le communiqué de la ligue. Si les glaces du Groenland et de l’Antarctique fondent, le niveau de la mer augmentera de quatorze mètres. Et si la hausse des températures dépasse 2°C, l’eau de mer se dilatera et entraînera une autre augmentation du niveau de la mer de 5 à 7 mètres. » « La majorité de la population libanaise et des activités économiques sont situées sur la côte, a ajouté pour sa part Waël Hmaïdane, directeur exécutif de IndyAct. Le pays sera sévérement touché par ces conséquences du changement climatique. » Le point fort de la campagne de sensibilisation lancée par IndyAct sera l’organisation d’un « climate walkaton » (« marche pour le climat ») le dimanche 9 décembre, à Aïn el-Mreïssé, Beyrouth. Cet événement s’inscrit dans le cadre de la troisième journée d’action contre le changement climatique, qui sera célébrée simultanément dans 70 pays du monde, avec pour objectif d’appeler à une action internationale urgente. Ces journées sont traditionnellement organisées au moment où se tient la réunion intergouvernementale de la convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique, cette année à Bali. Ce sera la première fois qu’un événement de ce genre se tiendra dans les pays arabes. IndyAct avait déjà dénoncé la passivité, voire l’indifférence, dont font preuve les pays arabes concernant ce grand souci mondial, rappelant au passage que ces pays seront parmi les plus touchés par le réchauffement climatique, puisque l’eau y est de facto rare. La ligue avait, pour cela, lancé une campagne de sensibilisation à un niveau arabe il y a quelques semaines, et cette nouvelle activité s’inscrit dans ce cadre.