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Mesurant 13 mètres de long, cet animal herbivore et quadrupède, le Nigersaurus Taqueti, était pourvu de 500 dents au total Des paléontologues américains dévoilent un étrange dinosaure

Une nouvelle espèce de dinosaure africain vieux de 110 millions d’années à la morphologie bizarre, dont un museau fonctionnant comme un aspirateur et un crâne presque translucide, a été dévoilée par des paléontologues américains à Washington. Le dinosaure sauropode (herbivore et quadrupède), dont environ 80 % des ossements fossilisés ont été mis au jour au Niger, a été baptisé Nigersaurus Taqueti. Paul Sereno, qui a dirigé ces travaux, avait retenu ce dernier nom en reconnaissance du paléontologue français Philippe Taquet, qui a découvert le premier en 1976 l’animal, dont les premiers fossiles avaient été trouvés dans les années 50. Un autre Français, Didier Dutheil, membre de l’équipe de recherche de Paul Sereno, professeur à l’université de Chicago (Illinois, Nord), avait repéré le crâne de ce dinosaure en 1997. Lors de cette expédition et de la suivante, ces paléontologues ont pu retrouver environ 80 % du squelette. Une exposition consacrée à ce dinosaure s’est ouverte cette semaine au musée du National Geographic à Washington et présentera les fossiles originaux, le squelette reconstitué de l’animal ainsi que son crâne. Mesurant 13 mètres de long, cet animal, un cousin plus jeune et plus petit du Diplodocus nord-américain, possédait en plus de son museau inhabituel avec des narines externes non rétractées, une mâchoire agissant comme une paire de ciseaux de 30 centimètres de long et pourvue de 500 dents au total, dont un grand nombre servaient à remplacer celles perdues ou usées. « Parmi tous les dinosaures, le Nigersaurus Taqueti battait sans doute le record du Guinness pour le nombre de dents de remplacement », a lancé Paul Sereno. Incapable selon lui de lever sa tête au-dessus de son dos, le Nigersaurus devait davantage se comporter comme une vache que comme une girafe, broutant surtout des fougères et de la prêle, de la mauvaise herbe. Grâce à un CT scanner, un système d’imagerie médicale, les paléontologues ont regardé à l’intérieur du crâne de ce dinosaure et ont pu, en analysant les empreintes cérébrales laissées dans la boîte crânienne, reconstituer les postures de son corps. Contrairement à la plupart des autres dinosaures dont le museau pointait vers l’avant, celui de Nigersaurus était orienté directement vers le sol, ont expliqué les scientifiques. La colonne vertébrale de ce dinosaure, formée de plus de vide que de matière osseuse, constitue une autre étrangeté morphologique. Les vertèbres sont tellement fines qu’il est difficile d’imaginer comment elles pouvaient résister aux tensions quotidiennes, a relevé Jeffrey Wilson, un membre de l’équipe de recherche. « Mais nous savons pourtant qu’elles fonctionnaient parfaitement », a-t-il ajouté. Les travaux de recherche de Paul Moreno ont été en partie financées par le National Geographic Society à Washington, qui publie le célèbre mensuel, ainsi que par la fondation David et Lucile Packard et l’Université de Chicago. Le Nigersaurus fera l’objet d’un article dans le numéro de décembre du National Geographic intitulé « Dinosaures aberrants » avec une photo de l’animal reconstitué en couverture.
Une nouvelle espèce de dinosaure africain vieux de 110 millions d’années à la morphologie bizarre, dont un museau fonctionnant comme un aspirateur et un crâne presque translucide, a été dévoilée par des paléontologues américains à Washington.

Le dinosaure sauropode (herbivore et quadrupède), dont environ 80 % des ossements fossilisés ont été mis au jour au Niger, a été...