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Actualités - CHRONOLOGIE

Le responsable américain laisse la porte ouverte à la reconnaissance d’un chef de l’État élu à la moitié plus un Welch : Les USA « n’épargneront aucun moyen » pour permettre une présidentielle « décente »

WASHINGTON, d’Irène MOSALLI Les États-Unis se sont engagés hier à « n’épargner aucun moyen » pour permettre l’élection d’un nouveau chef de l’État libanais qui ferait oublier la « regrettable » prestation du président Émile Lahoud et ont laissé la porte ouverte à une reconnaissance d’un président qui serait élu à la majorité absolue. « C’est l’heure de vérité pour le Liban », a déclaré le secrétaire d’État adjoint chargé du Proche-Orient, David Welch, devant une commission du Sénat. « Nous n’épargnerons aucun moyen pour soutenir ceux qui veulent avoir une élection décente, juste, transparente, conforme à leur Constitution », a ajouté le responsable américain. « Cela ne peut en aucun cas représenter une menace contre quiconque, c’est pour aider les Libanais. Cela n’est dirigé contre aucun pays de la région », a-t-il ajouté, en allusion à la Syrie, que Washington accuse d’ingérence dans le processus électoral en cours. « Nous voulons voir et saluer un nouveau président libanais qui représente le Liban avec beaucoup plus de compétence que le regrettable mandat du président Lahoud, a-t-il ajouté. Je pense que c’est le moins que puissent exiger les Libanais. » Auparavant dans la journée, M. Welch déposait devant une commission de la Chambre des représentants : « La communauté internationale est d’accord que le Liban mérite un président fort, crédible et qui jouisse du plus grand soutien possible. » « En même temps, nous reconnaissons que les démocraties, y compris le Liban, ont souvent élu des présidents à la majorité absolue. Ce fut le cas pour les présidents libanais Élias Sarkis (1976) et Sleimane Frangié (1970). Nous croyons que tout président élu selon la Constitution libanaise et dévoué à la souveraineté du Liban mériterait la reconnaissance immédiate et l’appui de la communauté internationale », a-t-il dit. Il a ajouté qu’un État libanais souverain, des forces de sécurité puissantes et une mise en œuvre des résolutions 1559 et 1701 du Conseil de sécurité « sont les meilleures défenses contre les groupes armés, la politique de violence et les interférences étrangères ». Gary Ackerman Le congressman démocrate Gary Ackerman, auteur d’une récente résolution de plein appui au gouvernement libanais et votée à l’unanimité, présidait cette audience. Plus que jamais, il s’est fait, dans son intervention, l’avocat de la souveraineté libanaise. « Pour que le Liban ait un président voulu par le peuple, les États-Unis et la communauté internationale doivent agir rapidement. L’enjeu est grand pour les Libanais et la défaite de la révolution du Cèdre serait une victoire pour la Syrie et l’Iran. On ne peut rester neutre dans ce contexte. » Faisant remarquer que le président américain devait imposer des sanctions politiques et économiques à l’encontre du régime syrien, il a souligné que le président George W. Bush est loin d’avoir épuisé le pouvoir de sanctions que lui octroie la loi américaine. Les États-Unis « ayant donné un très grande importance à la crise libanaise, il devrait y avoir au sein de son gouvernement une personne en charge de gérer cette crise », a-t-il dit. Puis s’adressant à David Welch, il a poursuivi : « La Chambre des représentants et le Sénat ont déjà passé plusieurs résolutions de soutien au Liban. Si vous pensez que vous avez besoin d’autres ressources pour éviter le désastre, vous devez le demander. Le soutien est là. »
WASHINGTON, d’Irène MOSALLI

Les États-Unis se sont engagés hier à « n’épargner aucun moyen » pour permettre l’élection d’un nouveau chef de l’État libanais qui ferait oublier la « regrettable » prestation du président Émile Lahoud et ont laissé la porte ouverte à une reconnaissance d’un président qui serait élu à la majorité absolue.
« C’est l’heure de...