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Actualités - CHRONOLOGIE

Sarkozy devant le Congrès : « Ce dont le Liban a besoin, c’est d’un président bénéficiant d’un large rassemblement » WASHINGTON - Irène MOSALLI

En visite à Washington, le président de la République française, Nicolas Sarkozy, s’est montré fermement décidé à renforcer l’alliance, la coopération et l’amitié de son pays avec les États-Unis, précisant toutefois qu’avec ses amis, on peut avoir des « divergences, des désaccords et des disputes, mais qu’on reste unis dans l’épreuve ». S’adressant hier matin aux deux Chambres du Congrès américain, le chef de l’État français a notamment souligné : « Ensemble, nous devons mener le combat contre le terrorisme et le combat pour défendre et promouvoir les valeurs et les idéaux de liberté et de démocratie que des hommes, tels que George Washington et Lafayette, ont inventés ensemble. » De toute évidence, le Liban fait partie de ces combats. Voici ce qu’il a dit à ce sujet : « C’est ensemble que nous devons aider le peuple libanais à affirmer son indépendance, sa souveraineté, sa liberté, sa démocratie. Ce dont le Liban a besoin aujourd’hui, c’est d’un président de large rassemblement, élu dans les délais et le strict respect de la Constitution. La France s’est engagée aux côtés de tous les Libanais. Elle n’acceptera pas que l’on cherche à asservir le peuple libanais. » La veille, lors du dîner en l’honneur du président Sarkozy à la Maison-Blanche, le président George Bush avait, lui aussi, relevé ce point, disant : « Nos deux nations appuient le gouvernement démocratique au Liban. » Les États-Unis et la France ont en commun la même détermination à écarter complètement la Syrie des décisions libanaises, souligne une source proche des pourparlers franco-américains. Avec la différence que les premiers ne s’attendent à aucun changement de la part de Damas, qui a toujours promis mais n’a jamais tenu. Dans ce contexte, seules les sanctions pourraient être affectives, estime Washington, alors que la France continue de chercher à motiver Damas, en lui promettant une normalisation de ses rapports avec les grandes démocraties occidentales, en échange d’un changement de conduite. Mais il est hors de question pour Washington ou Paris que le Liban ait un président ayant des affinités avec la Syrie. Et dans cette optique, des efforts seront déployés pour que les élections présidentielles libanaises se déroulent, sans troubles, selon les normes constitutionnelles, affirme-t-on dans la capitale fédérale. Bush : « Un président représentant les Libanais » À midi, le président Bush a convié le président Sarkozy et sa délégation à un déjeuner de travail à Mount Vernon (30 minutes de Washington) dans l’ancienne demeure de George Washington. À l’issue de ce déjeuner, les deux chefs d’État ont tenu une conférence de presse conjointe. À la question de savoir si les élections présidentielles libanaises se tiendraient en temps voulu, le président George Bush a répondu : « Avec le président Sarkozy, nous avons longuement discuté de la meilleure manière d’empêcher la Syrie d’influencer les élections libanaises. Nous savons que MM. Hariri et Berry ont entrepris des concertations à ce sujet. Vont-ils arriver à s’entendre sur un candidat qui soit acceptable pour eux et non pour la Syrie ? Les Libanais pourront-ils être sûrs que leur président va les représenter et non pas représenter le gouvernement syrien ? Pour ma part, je suis rassuré par le fait que le gouvernement du président Sarkozy est en train d’envoyer des messages – et cela est un objectif commun – pour que la démocratie libanaise survive et qu’elle serve d’exemple aux autres. Nous travaillerons avec la France et avec d’autres pays pour que ce processus soit achevé le 24 novembre. Nous croyons que c’est dans l’intérêt du Moyen-Orient, et spécialement des Palestiniens, que cette démocratie survive. Pour ces derniers, je crois en la solution de deux États, vivant en paix, côte à côte. Nous avons discuté de cela avec le président Sarkozy. » Le président Bush a ajouté que partout dans le monde, et particulièrement au Moyen-Orient, « il y a des criminels qui essayent d’arrêter la marche de la démocratie ». « Il est intéressant, a-t-il enchaîné, de noter que là où il y a le plus de violence, c’est là où les jeunes démocraties essayent de s’imposer : en Irak, au Liban ou dans les territoires palestiniens. Et les nations comme les nôtres doivent aider ceux qui désirent la liberté. La liberté est la grande alternative à l’idéologie de ceux qui assassinent les innocents pour réaliser leur agenda politique. » Le président Bush a conclu son échange avec les journalistes en se disant « à l’aise » avec les discussions entre la France et la Syrie. « J’ai un partenaire pour la paix », a également déclaré le président américain au sujet de son homologue français. Nicolas Sarkozy est « quelqu’un qui a une vision claire, des valeurs fondamentales, qui est prêt à prendre des positions fortes pour parvenir à la paix. Alors vous me demandez si je suis à l’aise avec les messages du gouvernement Sarkozy ? Bien sûr que je suis à l’aise » avec ces positions, a conclu George Bush.
En visite à Washington, le président de la République française, Nicolas Sarkozy, s’est montré fermement décidé à renforcer l’alliance, la coopération et l’amitié de son pays avec les États-Unis, précisant toutefois qu’avec ses amis, on peut avoir des « divergences, des désaccords et des disputes, mais qu’on reste unis dans l’épreuve ».
S’adressant hier matin aux...