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Bagdad condamne une atteinte à la souveraineté nationale Le gouvernement autonome kurde irakien signe sept nouveaux contrats pétroliers

Les autorités de la région autonome du Kurdistan irakien ont approuvé la signature de sept nouveaux contrats pétroliers dans cette partie du nord de l’Irak, où opèrent désormais une vingtaine de compagnies étrangères. Ces sociétés toucheront 15 % des revenus de l’exploitation pétrolière et « 85 % reviendront à l’Irak », a indiqué le ministre kurde des Ressources naturelles, le Dr Ashti Hawrami. Au total, quinze blocs ont été attribués à ce jour par le gouvernement kurde depuis l’adoption en août 2007 par la région d’une loi sur le pétrole et le gaz, cela malgré l’opposition du gouvernement central de Bagdad qui y voit une remise en cause de sa souveraineté sur cette partie nord du pays. Entité de facto indépendante et alliée des États-Unis, le Kurdistan irakien – seule oasis de paix dans un Irak largement plongé dans le chaos – jouit d’une prospérité économique retrouvée depuis la chute du régime de Saddam Hussein en 2003. Les responsables kurdes ont sans cesse affirmé leur intention d’exploiter les richesses de leur sous-sol, et passent ainsi, avec la signature de ces nouveaux contrats, à la vitesse supérieure. En septembre, le ministre irakien du Pétrole, Hussein Chahristani, avait pourtant jugé « illégale » la signature des premiers contrats, suscitant le vif mécontentement des responsables kurdes. Des responsables américains avaient également critiqué ces accords qui ont créé, selon eux, des « tensions inutiles » avec le gouvernement central de Bagdad, alors que le Parlement irakien doit examiner depuis plusieurs mois un projet de loi controversé sur le pétrole. Dossier politique ultrasensible, cette loi vise à partager équitablement les revenus pétroliers entre les 18 provinces, dans un pays qui recèle les troisièmes réserves mondiales. Elle doit mettre fin à la confusion qui règne aujourd’hui en Irak sur l’exploitation des ressources en hydrocarbures. Après avoir donné son accord à une première version du texte, le gouvernement kurde s’est dit hostile à ce projet, après le rajout d’un amendement stipulant que « les contrats d’exploration de pétrole seront du ressort du gouvernement central ». Aucune date n’a été fixée par le Parlement irakien sur cette loi, dont l’examen est au point mort. Appel au PKK à un « cessez-le-feu inconditionnel » Le gouvernement du Kurdistan irakien a, par ailleurs, appelé hier les rebelles séparatistes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), en lutte contre la Turquie, à un « cessez-le-feu illimité et inconditionnel ». « Si les chefs du PKK continuent dans cette voie, ils s’infligeront de graves dommages », a déclaré au cours d’une conférence de presse à Erbil le Premier ministre du gouvernement kurde, Nechirvan Barzani. La Turquie menace d’intervenir militairement au Kurdistan irakien d’où les rebelles du PKK, réfugiés dans le massif montagneux du Qandil qui marque la frontière entre les deux pays, ont mené plusieurs attaques meurtrières ces dernières semaines contre l’armée turque, dans le Sud-Est anatolien.
Les autorités de la région autonome du Kurdistan irakien ont approuvé la signature de sept nouveaux contrats pétroliers dans cette partie du nord de l’Irak, où opèrent désormais une vingtaine de compagnies étrangères. Ces sociétés toucheront 15 % des revenus de l’exploitation pétrolière et « 85 % reviendront à l’Irak », a indiqué le ministre kurde des...