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Les mesures sont une « erreur stratégique », dénonce un député de la République islamique Les pasdarans et trois banques iraniennes visées par de nouvelles sanctions US

Les États-Unis, renforçant la pression sur Téhéran, ont imposé hier des sanctions aux militaires iraniens, dont une unité d’élite de l’armée, et à trois banques détenues par l’État, accusées de soutenir le terrorisme, a annoncé la secrétaire d’État Condoleezza Rice. Mme Rice a précisé que les mesures visaient l’unité d’élite al-Qods, accusée de soutenir le terrorisme, et les gardiens de la révolution, soupçonnés de contribuer à la prolifération d’armes de destruction massive. La force al-Qods, la branche chargée des opérations extérieures du corps des gardiens de la révolution, gère les activités secrètes de l’Iran au Moyen-Orient, assurent les États-Unis. Les gardiens de la révolution contrôlent des entreprises de construction, des usines pharmaceutiques et des segments de l’industrie pétrolière. Les trois banques concernées sont les banques Melli, Mellat et Saderat. Des individus et des agences gouvernementales sont également visés par les sanctions. La banque Melli est la plus grande banque iranienne. Toutes les transactions impliquant les trois banques, qualifiées de « financiers du terrorisme », seront interdites et « tous les actifs » que celles-ci pourraient avoir sur le sol américain « seront gelés », a indiqué le département d’État américain dans un communiqué. Ces sanctions pourraient rendre beaucoup plus difficile le financement du commerce extérieur iranien, vital pour l’économie de ce pays pétrolier. Les États-Unis se sont notamment appuyés sur la récente mise en garde du GAFI – la structure mise sur pied pour lutter contre l’utilisation criminelle du système financier – envers l’Iran. Le GAFI a appelé en début de mois l’Iran à remédier « de manière urgente » à ses « lacunes » en matière de lutte contre le financement du terrorisme. Ces nouvelles mesures ont été décidées pour sanctionner « l’attitude irresponsable de l’Iran », a déclaré Mme Rice lors d’une déclaration à la presse, en soulignant que les États-Unis restaient engagés dans une approche diplomatique pour résoudre la crise du nucléaire iranien. Les sanctions « vont être un puissant repoussoir pour chaque banque internationale et entreprise qui pense faire des affaires avec le gouvernement iranien », selon elle. Un député iranien, Kazem Jalali, a aussitôt qualifié ces mesures d’« erreur stratégique ». « Les gardiens de la révolution sont une force officielle en Iran et il est clair que le fait de les qualifier de terroristes interfère dans les affaires intérieures d’une nation souveraine », a-t-il précisé. Ces mesures constituent le dernier acte de l’Administration américaine pour accroître la pression sur Téhéran, qu’elle accuse de soutenir le terrorisme, de contribuer à l’insurrection en Irak et de chercher à développer l’arme nucléaire. Un haut responsable de l’Administration a affirmé au Washington Post que les nouvelles sanctions « étaient une série de mesures très efficaces, destinées à envoyer un message à l’Iran que ce qu’ils font aura un coût. Nous les avons décidées parce que nous ne voyons pas de changement dans l’attitude iranienne ». Washington a haussé le ton ces derniers temps à l’encontre de la République islamique. Condoleezza Rice avait affirmé mercredi que le programme nucléaire iranien et le soutien de Téhéran au terrorisme représentaient « peut-être le plus grand défi » pour la sécurité des États-Unis. Le vice-président américain Dick Cheney avait quant à lui menacé Téhéran de « graves conséquences », si l’Iran ne renonçait pas à son programme d’enrichissement d’uranium et le président George W. Bush a évoqué récemment un risque de troisième guerre mondiale. En soirée, Israël s’est félicité des nouvelles sanctions décrétées par les États-Unis, alors que le Royaume-Uni a indiqué « soutenir » la décision américaine. Le président russe, Vladimir Poutine, a, pour sa part, marqué son hostilité à ces sanctions, estimant que de telles mesures acculeraient Téhéran dans une passe difficile concernant son programme nucléaire.
Les États-Unis, renforçant la pression sur Téhéran, ont imposé hier des sanctions aux militaires iraniens, dont une unité d’élite de l’armée, et à trois banques détenues par l’État, accusées de soutenir le terrorisme, a annoncé la secrétaire d’État Condoleezza Rice. Mme Rice a précisé que les mesures visaient l’unité d’élite al-Qods, accusée de soutenir...