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Actualités - CHRONOLOGIE

Aridi déplore les campagnes de dénigrement contre Ryad ; Arslane accuse le 14 Mars « L’Arabie saoudite se tient à égale distance de tous les Libanais », affirme Sultan ben Abdel-Aziz

Le ministre sasoudien de la Défense, l’émir Sultan ben Abdel-Aziz, a assuré hier que son pays se tient à égale distance de tous les Libanais, au moment où, à Beyrouth, le ministre de l’Information, Ghazi Aridi, ainsi que le chef du Parti démocrate libanais, Talal Arslane, critiquaient les campagnes menées contre l’Arabie saoudite. Mais si M. Aridi a mis l’accent sur le fait que le royaume wahhabite ne se mêle pas des affaires intérieures libanaises et qu’il est à égale distance de toutes les parties, M. Arslane a accusé la majorité qu’il qualifie de « groupe pustchiste » de présenter Ryad comme étant de parti pris en leur faveur et de « laisser entendre que l’Arabie saoudite n’est pas opposée à une discorde sunnito-chiite au Liban ». Dans sa déclaration hier, l’émir Sultan ben Abdel-Aziz a estimé que le Liban « se trouve à un tournant dangereux qui menace sa sécurité et sa stabilité » avant d’exhorter les Libanais à faire passer l’intérêt national avant les intérêts personnels, soulignant que son pays se tient à égale distance de tous. Pour en revenir à M. Aridi, il a eu hier matin au Sérail un entretien avec le Premier ministre, Fouad Siniora, au sujet de diverses questions d’actualité, dont notamment les médiations européennes et arabes entreprises afin de favoriser une entente interlibanaise au sujet de la présidentielle. Après avoir exposé à la presse l’objectif de sa réunion au Sérail, le ministre a mis l’accent sur le souci de l’Arabie saoudite de « consolider la sécurité et la stabilité dans le pays et d’aider les Libanais à s’entendre sur tous les sujets soulevés », affirmant que Ryad « n’a aucune envie d’intervenir dans les affaires intérieures libanaises ». Déplorant les critiques visant le rôle saoudien au Liban, M. Aridi a insisté sur le fait que l’Arabie saoudite « n’a fait qu’encourager l’entente, la consécration de l’unité nationale et le rétablissement de la sécurité et de la stabilité politique et économique dans le pays ». Il a souligné que même des pôles de l’opposition ont publiquement reconnu que Ryad n’avait aucun intérêt privé au Liban et que le roi Abdallah avait reçu des personnalités des deux camps politiques rivaux. M. Aridi a déploré en même temps les critiques adressées en dehors des frontières libanaises à l’Arabie, en allusion notamment à la Syrie, regrettant que des parties libanaises aient pu leur faire écho. Il a énuméré les aides offertes par Ryad au Liban, avant de s’en prendre à ceux « qui ne veulent pas que ce pays ait un rôle positif au Liban, afin de pouvoir couvrir leurs tentatives d’imposer leurs propres conditions, ainsi que leur parti pris en faveur d’une partie au détriment d’une autre ». M. Aridi a insisté sur le fait que le royaume wahhabite ne cherche pas à imposer ou à soutenir un candidat à la présidentielle. Dans le même temps, à Khaldé, M. Arslane tenait une conférence de presse au cours de laquelle il a évoqué le rôle « positif » saoudien au Liban, mais en accusant la majorité de le « ternir par ses agissements ». Faisant état de tentatives « répétées et acharnées d’impliquer Ryad dans les conflits au Liban », il s’est félicité de ce que l’Arabie saoudite entretient des liens étroits avec toutes les parties libanaises. M. Arslane a ensuite reproché à « certains de faire exprès d’agir comme si le royaume est partie prenante au conflit et de donner l’impression qu’il est hostile à la majorité populaire au profit de la majorité parlementaire fictive et du gouvernement qui a perdu sa légitimité ». Selon lui, « certains parmi le groupe putschiste assument la responsabilité de brandir la menace d’une discorde sunnito-chiite en laissant entendre que le royaume wahhabite n’y est pas opposé, voire qu’il l’encourage ».
Le ministre sasoudien de la Défense, l’émir Sultan ben Abdel-Aziz, a assuré hier que son pays se tient à égale distance de tous les Libanais, au moment où, à Beyrouth, le ministre de l’Information, Ghazi Aridi, ainsi que le chef du Parti démocrate libanais, Talal Arslane, critiquaient les campagnes menées contre l’Arabie saoudite. Mais si M. Aridi a mis l’accent sur le...