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Célébration aujourd’hui de la Journée des Nations unies Les agences de l’ONU au Liban ont accru et largement diversifié leur aide au Sud et à la banlieue après la guerre de juillet 2006

L’Organisation des Nations unies a officiellement vu le jour le 24 octobre 1945. Cependant, ce n’est que depuis 1948 que l’anniversaire de l’entrée en vigueur de la Charte de l’ONU est célébré en tant que Journée des Nations unies. Celle-ci est traditionnellement marquée dans le monde par des réunions, des débats et des expositions sur les réalisations et les objectifs de l’organisation internationale. Présentes dans tous les pays du monde, les différentes agences des Nations unies, qui, au Liban, collaborent étroitement avec le gouvernement dans divers domaines, ont été particulièrement actives dans le pays ces deux dernières années, notamment durant et après la guerre de juillet 2006. Leurs interventions dans les différents secteurs affectés par les combats entre l’armée israélienne et le Hezbollah sont exposées dans un rapport-bilan, distribué par le bureau de l’ONU à Beyrouth et dont nous reproduisons ci-dessous des extraits : PNUD : une présence active dans tous les domaines Avec la fin de la guerre de juillet, le PNUD a élaboré une série de projets de redressement pour parer aux besoins les plus urgents. Grâce à ses propres fonds et à une contribution généreuse du Japon, de l’Italie, du Brésil, de l’Australie, de la France, de l’Espagne, de la Grèce, de Monaco, des programmes ÉCHO, CIDA, de l’Agence internationale suédoise de développement (SIDA), de l’Agence catalane de coopération, le PNUD a pu prendre une série d’initiatives dont principalement celles de coordonner les différents programmes d’aide promis au Liban, essentiellement dans le cadre de la conférence de Stockholm et celle de Paris III. Dans ce but, un service de base de données pour l’aide au développement a été créé au sein du bureau du Premier ministre, avec l’aide du PNUD, afin d’assurer le suivi des engagements pris et dont le coût a été évalué à plus de 1,7 milliard de dollars. Le gouvernement a adopté un certain nombre de mécanismes pour assurer la transparence au niveau des opérations d’assistance, dont la création d’un fonds géré par le PNUD. En partenariat avec ÉCHO, SIDA et le Japon, le PNUD a financé des projets rapides de développement de l’infrastructure municipale au Liban-Sud et dans la banlieue sud de Beyrouth, après avoir évalué les dégâts et les besoins les plus pressants. Le suivi et le contrôle de tous les projets exécutés sont assurés par les représentants du PNUD sur le terrain, qui effectuent des visites hebdomadaires dans les villages et sur les chantiers, ainsi que par les quatre coordinateurs des bureaux établis dans la banlieue sud de Beyrouth, à Chtaura, à Tripoli et à Tyr. Parallèlement, le PNUD a effectué deux recensements : le premier, entrepris avec le ministère des Affaires sociales et la Direction centrale des statistiques, doit permettre l’établissement de stratégies nationales de développement social pour réduire la pauvreté. Le second porte sur les petites et moyennes entreprises (PME) pour évaluer et analyser l’impact de la guerre sur ces entreprises. Le PNUD a aidé les pêcheurs à reconstruire les marchés de poisson et à avoir de nouveaux filets. Il a contribué à nettoyer les ports du fuel déversé dans la mer, après le bombardement de la centrale électrique de Jiyeh. Le PNUD a aussi établi une étude dont l’objectif est de proposer aux décideurs des mesures pratiques et intégrées afin de réaménager les zones endommagées durant la guerre de manière écologique. Parallèlement, il a offert une assistance technique au Programme national de déminage. OIT : favoriser de nouvelles activités génératrices de revenus Un mois après la fin de la guerre de juillet, l’OIT a entrepris de nombreuses missions d’évaluation des besoins du pays. Les rapports établis ont mis en évidence la nécessité de mettre en application une série de programmes d’assistance technique, à court, moyen et long terme. Se fondant sur les résultats du premier projet technique de coopération pour « l’élimination de la pire forme de travail des enfants » (financé par le gouvernement français), l’OIT a mis à exécution un programme national sur le même thème, visant principalement à consolider l’action menée pour combattre les pires formes d’exploitation des enfants dans le domaine du travail. En collaboration avec l’Escwa, elle finance et exécute aussi un projet technique sur « l’aide urgente pour assurer un emploi et des activités génératrices de revenus au Liban-Sud, via la production de thym ». Ce projet, qui vise principalement les femmes et les hommes dans les milieux agraires et semi-agraires du sud du pays, favorise des opportunités de travail au bénéfice des producteurs affectés par le conflit armé de juillet. L’OIT a également mis en application un projet intitulé : « Reprise socio-économique dans les zones affectées par la guerre au Liban-Sud ». Son objectif principal est d’aider les institutions locales à identifier, établir les priorités et exécuter des activités susceptibles de permettre à la population de subvenir à ses besoins. Dans le même temps, elle fournit une assistance technique et financière au PNUD pour la réalisation d’une étude sur les ménages, effectuée par la Direction générale des statistiques. En collaboration étroite avec le Bureau national de l’emploi, elle a pris les mesures adéquates pour établir rapidement des centres d’emploi d’urgence à Tyr, Bint Jbeil, Nabatiyeh et Baalbeck. UN-Habitat : réparations rapides et reconstruction durable Depuis la fin de la guerre, le Programme des Nations unies pour les établissements humains a coprésidé, avec le Conseil du Sud, des réunions hebdomadaires pour régler le problème des logements à Beyrouth et dans la partie sud du pays. Son action s’articulait principalement autour de trois axes : une coordination des différentes démarches prises par les différents acteurs nationaux et internationaux, une identification des lacunes et des besoins à satisfaire au niveau des opérations de reconstruction des demeures détruites, et un suivi des indemnités que le gouvernement devait verser aux familles sinistrées. « De réparations rapides vers une reprise et une reconstruction durable » : telle est la ligne directrice des différents projets que UN-Habitat a réalisés au Liban. Un programme étalé sur deux ans et financé par le gouvernement hollandais a pour objectif de contribuer à une reconstruction rapide des maisons endommagées au Liban-Sud. Au moins 4 000 familles, dont les demeures ont été entièrement détruites et représentant 35 % du nombre total des habitations endommagées au Liban-Sud, bénéficient de ce projet. Dans le même temps, une assistance technique a été prévue aux personnes qui ont entrepris de réparer et de reconstruire leurs demeures. Des unités mobiles, composées d’architectes, d’ingénieurs et d’experts géomètres, ont aidé la population et les municipalités locales à mettre en place les plans des demeures à reconstruire ainsi que le budget à prévoir. FAO : une coordination soignée Une évaluation des dégâts et des besoins, effectuée par la Food and Agriculture Organisation (FAO) en septembre/octobre 2006, a constitué une base sur laquelle de nombreuses agences locales et internationales se sont fondées pour fournir une assistance aux agriculteurs. Depuis son établissement en mars 2007, l’unité de coordination de la FAO à Tyr coopère avec les différentes administrations, municipalités et fédérations d’agriculteurs pour s’assurer qu’il n’existe pas de double emploi au niveau de l’aide fournie. Pour optimiser les résultats de ses activités, elle a coordonné avec le Haut-commissariat de l’ONU pour les réfugiés (UNHCR) et Handicap international afin d’identifier les fermiers les plus affectés par la guerre et qui n’ont pas obtenu l’aide adéquate. À la suite d’un feu vert du comité d’organisation du Fonds libanais pour la reconstruction, la FAO a mis en place deux projets intéressant les horticulteurs et les éleveurs au Liban-Sud. Unesco : support psychologique continu aux enfants L’Unesco, qui avait envoyé juste après la guerre une mission d’experts pour évaluer les dégâts dans le secteur de l’éducation et définir avec le gouvernement les priorités de la reconstruction dans ce domaine, a établi un programme de support psychologique qui a commencé au Liban-Sud et dans la Békaa et qui se poursuit jusqu’aujourd’hui. Dans une première étape, sept ateliers de travail, s’étalant sur cinq jours chacun, ont été organisés entre octobre et décembre 2006, avec la participation de 250 enseignants et animateurs des régions les plus touchées du sud du pays et de la Békaa. En même temps, une caravane offrant des jeux et des activités théâtrales et artistiques s’est rendue dans 21 villages du Liban-Sud où près de 3 500 enfants ont pu bénéficier des loisirs qu’elle a pu leur assurer. Dans une deuxième étape, six séminaires de trois jours chacun ont été organisés en mars-avril 2007 avec les mêmes enseignants venant d’écoles publiques de Nabatiyeh, du Liban-Sud et de la Békaa, pour les sensibiliser aux activités à organiser avec les enfants afin de les aider à surmonter les séquelles de la guerre. Parallèlement, 25 assistantes sociales relevant de SOS villages ont pris part à un séminaire de cinq jours qui a été organisé au bureau régional de l’Unesco et qui a porté sur le support psychologique aux enfants et à leurs familles. L’Unesco a été également active dans le domaine du nettoyage des sites archéologiques, comme Byblos, après la catastrophe provoquée par la marée noire qui a résulté du bombardement israélien des réservoirs de la centrale de Jiyeh. Elle doit en outre aider la Direction des antiquités à établir un système de monitoring pour conserver l’héritage culturel du Liban. Unicef : renforcer les soins de santé La guerre qui a déchiré le Liban du 12 juillet au 14 août 2006 a eu des conséquences particulièrement dévastatrices sur les enfants : on dénombre un tiers d’enfants parmi les 1 191 tués et les 4 398 blessés. Pour venir en aide à quelque 400 000 enfants et à leurs familles dans les zones touchées par le conflit, l’Unicef a rouvert et renforcé les services de soins de santé primaires en distribuant des fournitures et des équipements et en intégrant des services communautaires mobiles, particulièrement pour les femmes et les enfants. Elle a stimulé les activités de vaccination systématique en pratiquant une microplanification efficace et en s’efforçant d’atteindre chaque village dans des zones non desservies ou sous-desservies. Elle a épaulé le ministère de la Santé publique pour développer et appliquer un plan-cadre à long terme en vue de reconstruire le secteur de la santé au Liban, tout en l’aidant à renforcer ses capacités de réponse et de gestion des situations d’urgence aux niveaux central et des gouvernorats. Au niveau de l’éducation, l’Unicef a assisté 400 000 écoliers et leurs familles dans les zones appauvries et touchées par le conflit. Elle a associé les 1 400 écoles publiques à une formation spécialisée des enseignants en matière de techniques de conseil psychosocial. Elle a aussi encouragé les jeunes à participer à la reconstruction des écoles et des centres communautaires, et à promouvoir la participation civique et le dialogue national. L’Unicef a en outre veillé à ce que les activités de sensibilisation aux dangers des mines et des engins non explosés couvrent toute la population dans les zones touchées par le conflit. Fnuap : études sur la santé des populations affectées par la guerre Le Fonds des Nations unies pour la population (Fnuap) a contribué aux opérations de secours de l’après-guerre par de nombreuses études sur la santé des différentes catégories de la population exposée aux effets de la guerre, en coopération avec des ministères, d’autres agences onusiennes ou encore des ONG locales. Ainsi, le Fnuap a mené des missions de recensement sur le statut de santé des femmes enceintes, sur les besoins spécifiques des femmes dans les régions qui ont été bombardées et sur les conséquences du conflit sur la population du troisième âge dans ces mêmes zones. Par ailleurs, le Fnuap a collaboré avec les hôpitaux gouvernementaux pour un recensement des besoins (à la suite duquel deux générateurs ont été assurés à des hôpitaux de Nabatiyeh, à titre d’exemple). Les activités du Fnuap ne se sont pas limitées aux recensements, mais ont porté également sur l’augmentation des capacités de personnes engagées sur le terrain. Dix sessions de formation ont ainsi été organisées à l’intention d’un personnel médical de 300 personnes. Ces sessions ont porté sur les urgences dans le domaine de la santé reproductive. Une autre formation a ciblé des travailleurs sociaux et a porté sur les manières d’identifier et de gérer les troubles psychologiques des jeunes dans la banlieue de Beyrouth. Le Fnuap a également distribué des équipements médicaux dans les différentes régions. Il a consacré un budget de 140 000 dollars à des subventions à l’intention de cinq associations de la société civile et a initié, avec une ONG locale, un projet d’aide aux femmes, intitulé « Femmes, paix et sécurité ». OMS : une intervention chiffrée à 4,5 millions de dollars L’intervention de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) durant et après la guerre de juillet-août 2006 s’est chiffrée à près de 4,5 millions de dollars, couvrant l’ensemble des activités de l’organisation onusienne. Celle-ci est intervenue durant les 33 jours des opérations militaires, subvenant ainsi aux besoins de santé dans les régions sinistrées, principalement en termes d’approvisionnement, et assurant également l’organisation et la coordination du groupe santé en urgence. Durant la deuxième phase, qui s’est poursuivie jusqu’au 24 octobre 2006, l’OMS a notamment évalué les dommages causés au système de santé publique. Elle a de même développé des plans pour la période de réhabilitation et préparé des propositions pour des interventions portant sur la réhabilitation de la santé. Ces propositions ont été soumises à la conférence de Stockholm d’appui au Liban. Au cours de ces deux phases, l’intervention de l’OMS a profité à près d’un million de Libanais, qui ont bénéficié de la distribution de médicaments. L’OMS a également apporté une aide dans les domaines de la santé mentale, de l’immunisation, de la nutrition, du contrôle des maladies contagieuses, de la santé environnementale et de la santé reproductive. Signalons enfin que les principales recommandations publiées par l’OMS à l’issue de ces deux phases préconisent le renforcement du système d’information sanitaire, le renforcement de la décentralisation et le prépositionnement des provisions médicales, ainsi que le renforcement de l’état de préparation du ministère de la Santé pour les urgences. Onudi : réhabilitation du secteur industriel Se basant sur deux études traitant des conséquences de la guerre sur le secteur agroalimentaire, effectuées par elle dans la Békaa et au Liban-Sud, l’Organisation des Nations unies pour le développement de l’industrie (Onudi) a préparé un programme pour la réhabilitation du secteur industriel et des activités de développement durable, sur les plans économique et social. Une proposition d’aide aux industries agroalimentaires a découlé de ce programme, destinée au gouvernement libanais. Comme conséquence, ce programme de soutien à la reprise économique dans les régions affectées par la guerre a été approuvé par le Fonds de reconstruction du Liban et sera financé à hauteur de trois millions de dollars. Un programme d’aide aux PME du Liban a également été conçu par l’Onudi. Il vise à renforcer les activités de développement de l’esprit d’entreprise au Liban, comprenant des sessions de formation, des activités pour l’augmentation des capacités, des formations de formateurs… Dans ses projets qui ont fait suite à la guerre de juillet-août, l’Onudi n’a pas oublié l’environnement. Le concept de système de gestion environnementale devra être introduit dans plusieurs entreprises. L’Onudi appuiera d’autre part les activités du Centre libanais pour une production propre ainsi que la mise en application d’un programme de gestion des déchets solides municipaux. Enfin, l’Onudi et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) préparent actuellement un projet pour le recyclage des débris résultant de la guerre dans les zones affectées. Le dossier a été soumis au Fonds de reconstruction du Liban et nécessitera un budget de deux millions de dollars. HCR : venir en aide aux populations déplacées En février 2007, le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a signé avec le ministère des Affaires sociales un protocole d’entente pour soutenir un projet financé par ÉCHO et dont l’objectif est de venir en aide aux populations affectées par le conflit de 2006. Durant la guerre de juillet, le bureau régional de Beyrouth a développé son personnel ainsi que son champ d’action aux régions qui ont accueilli des déplacés, que ce soit au Liban ou en Syrie. Actuellement, le HCR planche sur un projet dont l’objectif est d’assurer une coordination au niveau de la protection et de l’assistance aux populations qui sont retournées chez elles et aux personnes déplacées. Financé par ÉCHO, ce projet concerne près de 30 000 personnes considérées comme étant les plus vulnérables. Il leur permet d’avoir accès, de manière équitable, aux services et à l’assistance de base. Il prévoit en même temps la consolidation de 33 centres de développement social, grâce à des sessions de formation et à l’octroi d’équipements. HCDH : veiller au respect des droits de l’homme Au terme de la guerre de juillet, le Haut-commissariat aux droits de l’homme (HCDH) a envoyé une mission d’enquête au Liban et une autre en Israël. Après avoir reçu le rapport de la commission, le Conseil des droits de l’homme a adopté une résolution dans laquelle il demande au HCDH d’œuvrer avec le gouvernement pour la mise en application des recommandations des rapports. Une série de discussions devaient être engagées pour que les droits de l’homme soient pris en considération dans tous les efforts de reconstruction et de redressement. Le groupe de travail de protection, qui est toujours actif, constitue un forum de discussions de sujets d’intérêts communs en rapport avec les droits de l’homme et il doit s’assurer que les recommandations de la commission d’enquête sont appliquées.
L’Organisation des Nations unies a officiellement vu le jour le 24 octobre 1945. Cependant, ce n’est que depuis 1948 que l’anniversaire de l’entrée en vigueur de la Charte de l’ONU est célébré en tant que Journée des Nations unies. Celle-ci est traditionnellement marquée dans le monde par des réunions, des débats et des expositions sur les réalisations et les...