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Actualités - REPORTAGE

Patrimoine - Les travaux de réhabilitation menés par la DGA sont financés par INMA, SRI et USAid Datant du XVIIe siècle, le fortin de Mseilha émerge d’un long sommeil

À l’initiative des deux organismes, INMA (Social & Cultural Development Association) et SRI International (Standford Research Institute), le USAid a débloqué une enveloppe de 70 000 dollars pour la mise en valeur du fort de Mseilha, à Hamat, où une carrière de pierres avait altéré sérieusement le paysage. Planté sur un piton rocheux au milieu d’une vallée étroite où coule le petit fleuve de Nahr el-Joz (rivière du noyer), le fortin qui figurait sur les billets de 25 livres libanaises en cours jusque dans les années quatre-vingt, garde une fière allure. Commandé en 1624 par l’émir Fakhreddine II à Nader el-Khazen, le fortin de Mseilha constituait un excellent poste de guet pour surveiller l’ancienne route Batroun-Tripoli, qui contournait le rude massif de Ras Chekka, ce qui permettait d’avertir la garnison de l’approche de l’ennemi. La construction, présentant 15 mètres de haut, offre à l’intérieur deux niveaux et un étonnant dédale de couloirs, de salles ponctuées de multiples archères à niches et des murs de un à deux mètres d’épaisseur. L’ensemble est « en assez bon état » et ne nécessite aucune intervention urgente, selon Khaled Rifaï et Tania Zaven, archéologues rattachés à la Direction générale des antiquités (DGA) et responsables du site. Aussi, les opérations, qui ont débuté en juillet dernier, ont porté, tout particulièrement, sur la sécurité des visiteurs et leur accès à cette petite forteresse accrochée aux parois abruptes de son piton. Le sentier étroit taillé dans le rocher et conduisant au monument ainsi que les escaliers menant au promenoir ont été dotés de rampes. De même, une clôture en « betafence », donc très solide, ceinture le site. Les travaux, dirigés par l’architecte Antoine Fichfich, comprennent également la construction d’un logement pour les gardiens, d’une pièce destinée à la billetterie, d’un espace d’accueil pour les visiteurs et des sanitaires. L’organisation d’un circuit touristique et l’installation de panneaux explicatifs sont également prévues au programme. Par ailleurs, la rivière de Nahr el-Joz, qui prend sa source à Tannourine et débouche sur le littoral au niveau de la forteresse de Mseilha, est bordée de plusieurs moulins dont un bâtiment est situé sur les lieux du site. Datant de la fin du XIXe siècle, « il était en ruine », signale Antoine Fichfich, ajoutant que les trois voûtes en berceau cassées ont été reconstruites puis enduites d’une couche de chaux protectrice. Composé d’une pièce principale et de deux secondaires, offrant une superficie de 150 m2, le moulin est actuellement en cours de restauration. Selon le calendrier prévu, les travaux doivent être achevés en novembre et le site sera ensuite ouvert au public. May MAKAREM
À l’initiative des deux organismes, INMA (Social & Cultural Development Association) et SRI International (Standford Research Institute), le USAid a débloqué une enveloppe de 70 000 dollars pour la mise en valeur du fort de Mseilha, à Hamat, où une carrière de pierres avait altéré sérieusement le paysage.
Planté sur un piton rocheux au milieu d’une vallée étroite où...