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Rugby - Le XV de la Rose mène par deux victoires à une face aux Tricolores France-Angleterre, un classique en Coupe du monde

La France et l’Angleterre, adversaires samedi en demi-finale de l’édition 2007, se sont déjà rencontrées à trois reprises dans des matches décisifs de phase finale de Coupe du monde. 1991 : Blanco visé ! Battue par la Nouvelle-Zélande (18-12) lors du premier match de « sa » Coupe du monde, l’Angleterre est contrainte de se déplacer au Parc des Princes pour affronter la France en quart de finale, le 19 octobre 1991. Les Français ont, eux, achevé la première phase sur un pénible succès face au Canada (19-13). Surtout, ils tentent de surnager au milieu de problèmes extrasportifs (non-paiement de primes, crise à la Fédération). Cet environnement pollué influence la performance des joueurs, victimes du rugby ultraréaliste des Anglais, qui s’appuient sur un pack de fer, autour de la deuxième ligne Dooley-Ackford, une paire de centres très joueurs, Jeremy Guscott et Will Carling, et la botte de l’arrière Jonathan Webb. Surtout, pour ce match décisif, les Anglais ont clairement choisi de défier les Français dans le domaine de la discipline. Dès le début du match, ils visent ouvertement Serge Blanco. Sur la première chandelle, l’ailier Nigel Heslop agresse le « Pelé du rugby », qui dispute son 93e et dernier match international. Déstabilisé, le XV de France tombe dans le piège de la provocation, où excelle le talonneur anglais Brian Moore. Ensevelis sous une pluie de pénalités, les Français encaissent également deux essais de Rory Underwood (19e) et Will Carling (82e) et, pour la seule fois de leur histoire, quittent la Coupe du monde au stade des quarts de finale après cette défaite (19-10). Ce résultat, qui traduit la déliquescence du rugby français à l’époque, est encore assombri par le geste de l’entraîneur principal Daniel Dubroca qui, excédé, se précipita au retour aux vestiaires sur l’arbitre australien David Bishop pour l’agripper par le col. Il quitta ses fonctions après le Mondial, comme son adjoint, Jean Trillo. 1995 : à l’amitié Deux équipes meurtries se retrouvent le 23 juin 1995 pour la 3e place du Mondial. Les Anglais viennent d’encaisser l’une des plus lourdes défaites de leur histoire, face aux All Blacks (45-29) en demi-finale. Ils ont surtout été victimes du « phénomène » Jonah Lomu, auteur de quatre essais ! Les Français, entraînés par Pierre Berbizier, ont, eux, raté leur accession en finale pour... quinze centimètres, qui manquèrent à Abdelatif Benazzi pour aplatir l’essai de la victoire face à l’Afrique du Sud, victorieuse (19-15) sous le déluge de Durban. Meurtries, les deux équipes étalent un état d’esprit remarquable et offrent un spectacle agréable, malgré l’absence d’enjeu immédiat, si ce n’est une qualification directe pour le Mondial 1999. Le XV de France trouve une source de motivation dans les huit défaites consécutives encaissées face à l’Angleterre depuis 1989. Appliqués, dans le sillage d’un pack dominateur, les Français inscrivent deux essais, par Olivier Roumat (58e) et Emile Ntamack (80e), avant de s’imposer (19-9). Histoire de fêter en beauté la fin de carrière internationale de deux monstres sacrés, Franck Mesnel et Philippe Sella, qui se retire sur une 111e sélection. Ce match sera suivi par une grande fête entre les deux équipes. Les deux camps qui se sont ignorés ou même haïs pendant des années se découvrent au gré d’une troisième mi-temps mémorable, au cours de laquelle les Anglais décrivent en détail les recettes employées pour faire « disjoncter » leurs meilleurs ennemis. Depuis, les relations entre les deux nations sont teintées de respect. 2003 : sous la pluie Il pleuvait ce dimanche 16 novembre 2003 sur Sydney. À un mois du début de l’été austral, un rideau de bruine noya le Stade olympique et les espoirs du XV de France. Virevoltants lors de la première phase, étincelants en quarts de finale face à l’Irlande, balayée (43-21), les Français furent incapables d’adapter leur stratégie aux conditions climatiques. Incapables de passer d’un jeu tourné vers les extérieurs à un rugby plus restrictif. Insolent de réussite depuis le début du Mondial, Frédéric Michalak, dont les coups de pied se perdirent dans les courants d’air du stade, incarna ce naufrage, avant de céder sa place en milieu de seconde période. Les Anglais, eux, appliquèrent sans vergogne leur plan de jeu basé sur la domination du pack et sur la botte de Jonny Wilkinson, auteur de tous les points du XV de la Rose, victorieux (24-7). Seul moment d’inquiétude pour les Anglais : l’essai inscrit par Serge Betsen, en début de match, sur un ballon récupéré à la sortie d’une touche. Le XV de la Rose sortit ensuite sa méthode estampillée « rugby par temps de pluie », à base de ballons portés, « pick and go » et occupation du camp adverse pour provoquer les fautes, et accumuler cinq pénalités réussies par Jonny Wilkinson, également auteur de trois drops ! Une semaine plus tard, dans le même stade, Wilkinson inscrivit 15 des 20 points de la victoire du XV de la Rose en finale, face à l’Australie (20-17), dont le drop libérateur dans l’ultime minute des arrêts de jeu, après un beau travail du pack. La demi-finale face aux Français avait servi de répétition !
La France et l’Angleterre, adversaires samedi en demi-finale de l’édition 2007, se sont déjà rencontrées à trois reprises dans des matches décisifs de phase finale de Coupe du monde.

1991 : Blanco visé !
Battue par la Nouvelle-Zélande (18-12) lors du premier match de « sa » Coupe du monde, l’Angleterre est contrainte de se déplacer au Parc des Princes pour...