En bref

La FIFA satisfaite des préparatifs en Afrique du Sud La Fédération internationale de football (FIFA) a affirmé hier que le programme de construction et de rénovation des stades pour la Coupe du Monde 2010 en Afrique du Sud était respecté, en dépit d’une récente grève d’ouvriers de la construction. « Jusqu’ici, tout va bien », a déclaré le porte-parole de la FIFA, Alain Leiblang, à des journalistes au Cap. « Tout est dans les temps. Je ne veux pas parler de la suite, mais dans les deux villes que nous avons inspectées, tout est correct », a-t-il ajouté à l’occasion d’une visite de trois jours d’experts de la fédération qui doivent inspecter quatre des neuf villes hôtes du tournoi. Selon Leiblang, aucun problème majeur n’a été identifié, et les récents conflits entre des ouvriers et des entreprises de construction des stades au Cap et à Durban n’ont suscité que peu d’inquiétude. « Ce n’est rien. J’ai vu bien pire », a-t-il déclaré en référence à une grève générale en France lors de la préparation de la Coupe du monde en 1998. Les experts de la FIFA doivent inspecter l’avancée des préparatifs en télécommunication, construction des stades, marketing, relations avec les médias, logement et sécurité. Après Johannesburg lundi et Le Cap hier, ils devaient se rendre à Durban et à Port Elizabeth aujourd’hui. Ils doivent aussi s’assurer du respect d’un certain équilibre entre les besoins de la FIFA et ce qui restera après la fin du tournoi, organisé pour la première fois en Afrique. « De temps en temps, nous devons dire : “Attention, n’allez pas dans cette direction, c’est inutile. N’en faites pas plus que ce dont nous avons besoin” », a ajouté Leiblang. La construction du stade de 68 000 places de Green Point, au Cap, qui va recevoir une demi-finale, a été interrompue pendant une semaine en septembre, les ouvriers réclamant de meilleures indemnités de transport. Ceux du stade Moses Mabhida à Durban ont menacé de se mettre en grève pour réclamer des augmentations de salaire. Remous après le refus d’un joueur d’origine iranienne de jouer en Israël Le refus d’un joueur allemand de football d’origine iranienne de participer à un match Espoirs contre Israël suscitait hier des remous en Allemagne, les représentants de la communauté juive, notamment, demandant son exclusion de l’équipe. « J’attends de la DFB (la Fédération allemande de football, NDLR) qu’elle exclue le joueur de l’équipe nationale allemande », a indiqué la présidente du Conseil central des juifs d’Allemagne, Charlotte Knobloch, citée dans un communiqué. Selon elle, le joueur, en refusant d’aller en Israël, « a un comportement profondément antisportif car les compétitions sportives se disputent justement dans un esprit de respect et pacifique, et dépassent les clivages politiques ». Ashkan Dejagah, qui évolue en club à Wolfsburg, avait annoncé lundi qu’il refusait de participer au match qualificatif pour l’Euro 2009 Espoirs contre Israël vendredi à Tel-Aviv, invoquant des « raisons très personnelles ». Le joueur de 21 ans, s’il dispose de la nationalité allemande, est né à Téhéran où son frère est d’ailleurs lui aussi footballeur. Son pays d’origine ne reconnaît pas l’existence de l’État d’Israël. « Je vous prie de comprendre que mes raisons sont très personnelles et sont liées à mon environnement familial très proche », a souligné l’ancien joueur de Berlin, passé cet été à Wolfsburg, cité dans un communiqué de la DFB. De son côté, l’entraîneur de l’équipe Espoirs, Dieter Eilts, a accepté la décision de Dejagah. Mais ce refus a suscité des critiques jusque dans les rangs de la DFB. Son président, Theo Zwanziger, a ainsi souligné qu’il « respectait la décision de l’entraîneur » de se passer de Dejagah « car il a pu m’indiquer que les motivations du joueur étaient d’ordre privé ». Mais « ma position de principe et celle de la DFB sont claires : nous n’accepterons pas qu’un international allemand annule sa participation à un match national pour des raisons politiques ».