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Eurogroupe L’Europe prépare la riposte face à la hausse de l’euro

Les ministres des Finances de la zone euro vont préparer aujourd’hui une riposte commune face à l’appréciation spectaculaire de la monnaie unique face au dollar et aux devises asiatiques, alors que les pays du G7 se retrouvent dans deux semaines à Washington. Les ministres doivent se retrouver à Luxembourg pour leur réunion mensuelle au sein du forum de l’Eurogroupe. Le président de ce forum, le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker, devrait tenter à cette occasion de fédérer ses homologues européens autour d’un message commun et fort sur les taux de change, destiné à être ensuite adressé lors du G7-Finances du 19 octobre à Washington. « Nous allons sans doute renforcer le message » sur la monnaie unique, par rapport aux précédentes réunions du G7, a promis M. Juncker. Le G7 regroupe les États-Unis, le Japon, le Canada, le Royaume-Uni ainsi que trois pays de la zone euro, la France, l’Allemagne et l’Italie. Lancé à l’origine en 1999 à 1,17 dollar, la monnaie européenne vient de dépasser pour la première fois le seuil de 1,42 dollar, avant de reculer un peu cette semaine, tout en restant au-dessus du seuil des 1,40 dollar. Les États-Unis, en dépit de leurs déclarations officielles en faveur d’un « dollar fort », sont soupçonnés de s’accommoder parfaitement de la baisse du billet vert qui permet de soutenir leurs exportations, au moment où la première économie mondiale ralentit. Les Européens expriment des reproches identiques à l’égard de la Chine et du Japon. Alors que la France a longtemps été seule à s’inquiéter publiquement, elle est à présent rejointe par la plupart des dirigeants européens. Le commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires, Joaquin Almunia, le chef du gouvernement italien Romano Prodi et l’organisation patronale paneuropéenne Business Europe (ex-Unice) ont tous jugé préoccupante la faiblesse du dollar face à l’euro, qui pénalise les exportateurs européens. « Compte tenu du taux actuel de l’euro par rapport au dollar, d’autres (que la France) se sont exprimés sur le sujet, le débat est ouvert », s’est réjoui vendredi le porte-parole de la présidence française, David Martinon. Face à cette grogne, le président de la Banque centrale européenne (BCE) Jean-Claude Trichet a toutefois appelé jeudi à la « discipline verbale » dans les commentaires concernant l’euro, soulignant l’importance d’une « position commune » des Européens. Les efforts pour parvenir à une position commune forte sur l’euro pourraient néanmoins se heurter aux réticences de l’Allemagne, dont les entreprises, très compétitives après de douloureuses restructurations, sont moins sensibles au niveau de la monnaie. Un porte-parole du ministère des Finances allemand a réaffirmé la semaine dernière que le gouvernement « préfère nettement un euro fort à un euro faible », prenant une nouvelle fois ses distances avec les inquiétudes françaises. Outre la question de l’euro, les discussions à Luxembourg devraient être à nouveau animées sur les comptes publics français, alors que Paris vient de présenter un projet de budget 2008 qui repousse à plus tard les efforts en matière de réduction du déficit public national. De quoi irriter ses partenaires européens. Ces derniers avaient publiquement rappelé la France à l’ordre lors de leur précédente réunion des ministres à Porto en septembre sur ce sujet, en l’invitant à faire plus d’efforts.
Les ministres des Finances de la zone euro vont préparer aujourd’hui une riposte commune face à l’appréciation spectaculaire de la monnaie unique face au dollar et aux devises asiatiques, alors que les pays du G7 se retrouvent dans deux semaines à Washington.
Les ministres doivent se retrouver à Luxembourg pour leur réunion mensuelle au sein du forum de l’Eurogroupe.
Le président...