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Actualités - CHRONOLOGIE

Le chef du Hezbollah impute à Israël les assassinats de Tuéni, Gemayel et Ghanem Nasrallah appelle à l’élection du président par le peuple, « pour une seule et unique fois », à défaut d’un consensus

Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a appelé hier les responsables politiques à s’entendre sur un président consensuel ou, à défaut, à faire élire le futur chef de l’État par le peuple. « Que l’on permette, pour une seule fois dans l’histoire de ce pays, au peuple de choisir démocratiquement son président », a-t-il dit, en invitant le Parlement à modifier à cette fin « pour une seule et unique fois la Constitution ». S’exprimant à l’occasion de la journée d’al-Qods, dans un enregistrement diffusé sur la chaîne al-Manar retransmis sur un écran géant, devant des milliers de ses partisans dans la banlieue sud de Beyrouth, le dignitaire chiite a clairement laissé entendre qu’une élection du futur chef de l’État à la majorité simple serait « bien plus grave que le vide institutionnel ». S’adressant plus particulièrement à la majorité, il a invité cette dernière à accepter l’option d’un « président d’entente » si elle « ne consent pas au principe de la démocratie du nombre ». Sinon, a-t-il dit, « laissons le peuple pour une fois s’exprimer dans les urnes ». Il a proposé un troisième choix, à savoir un sondage d’opinion sur la « personnalité la plus prisée » par les Libanais, « qui pourrait alors être élue par le Parlement ». Nasrallah a tenu à rappeler que l’opposition a déjà fait plus d’une concession « non pas par faiblesse mais par souci de sauvegarder la stabilité du pays ». Il a en outre assuré que la « Syrie acceptera certainement un président consensuel ». « Seul Israël ne veut pas d’un président d’entente, car cela signifiera qu’il y aura par la suite un gouvernement d’unité nationale ». Or, a-t-il précisé, « l’État hébreu veut un chef de l’État de confrontation qui s’engage à désarmer le Hezbollah, et non un président neutre ». Évoquant le « profil » du futur locataire de Baabda, il a insisté sur l’importance de la « personnalité du président et non de son programme ». Car, a-t-il dit, tout candidat qui mettra en relief « son programme politique, pourra y renoncer une fois élu, d’autant que le pouvoir exécutif se trouve aux mains du gouvernement et non aux mains du chef de l’État », a rappelé le secrétaire général. Évoquant le dossier sécuritaire, le chef du Hezbollah a clairement montré du doigt Israël qui, a-t-il affirmé, est derrière trois des derniers attentats, notamment ceux qui ont visé Gebran Tuéni, Pierre Gemayel et Antoine Ghanem. Selon lui, les trois assassinats sont directement liés à la mise en place du tribunal, ayant été perpétrés à la veille ou le jour même d’une réunion du Conseil de sécurité qui devait successivement décider de l’adoption, de la mise en place et enfin de l’accélération du fonctionnement du tribunal spécial pour le Liban. Pour Hassan Nasrallah, les informations sécuritaires qui ont circulé sur le modus operandi des trois attentats susmentionnés – « à savoir une précision, une rigueur et une sophistication inégalables dans l’exécution » – sont une indication tangible et irréfutable sur l’auteur de ces crimes. « Ce sont les Israéliens qui tuent les personnalités (politiques) au Liban (...). Le projet d’Israël est de semer la discorde et la lutte interne au Liban », a déclaré M. Nasrallah qui a affirmé sur ce plan : « Ces assassinats peuvent avoir eu lieu au su ou à l’insu des États-Unis, mais la main qui tue est israélienne. » Et de rappeler que la Syrie, « est le plus grand perdant » dans cette affaire, soulignant que les États-Unis et Israël cherchent, à travers l’inculpation de Damas, à provoquer la chute du dernier État contestataire dans la région ».
Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a appelé hier les responsables politiques à s’entendre sur un président consensuel ou, à défaut, à faire élire le futur chef de l’État par le peuple.
« Que l’on permette, pour une seule fois dans l’histoire de ce pays, au peuple de choisir démocratiquement son président », a-t-il dit, en invitant le Parlement à...