Rechercher
Rechercher

Actualités

Neufs morts, dont cinq activistes, lors d’un raid contre le territoire palestinien Israël prépare une opération militaire d’envergure à Gaza, avertit Barak

Alors que la bande de Gaza, privée des banques israéliennes, est menacée de paralysie économique, le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, a averti hier qu’Israël prépare une vaste offensive militaire contre les activistes palestiniens qui tirent des roquettes sur l’État hébreu à partir du territoire palestinien. Faisant suivre la parole par l’acte, l’armée israélienne a mené hier soir une série d’attaques dans Gaza, tuant neuf Palestiniens. «Nous nous rapprochons d’une opération d’envergure dans la bande de Gaza à la suite des tirs de roquettes Qassam. Il faut affaiblir le régime du Hamas et son emprise sur Gaza », a affirmé hier le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, à la radio militaire israélienne. « Cette opération n’est pas simple, à la fois à cause des forces qu’elle devrait impliquer et des limites de temps qui seraient fixées aux combattants », a-t-il ajouté. Une opération militaire à Gaza pourrait aussi avoir un coût diplomatique, à quelques semaines de la conférence internationale sur le Proche-Orient. Selon une source militaire, sept roquettes et une vingtaine d’obus de mortier ont été tirés hier à partir de la bande de Gaza contre Israël, sans faire ni blessé ni dégâts. Presque aussitôt après les propos de M. Barak, l’armée israélienne a lancé un raid aérien et opéré une incursion dans Gaza. Cinq activistes palestiniens ont été tués dans le raid et quatre autres personnes, trois civils et un membre des Comités de résistance populaire, ont trouvé la mort lorsqu’un obus de char a frappé une maison de Beit Hanoun. Les cinq activistes tués à Gaza ville appartenaient à l’Armée de l’islam, un petit groupe qui avait revendiqué l’enlèvement cette année du journaliste britannique Alan Johnston, a confirmé un membre du groupe dans un appel téléphonique à l’AFP. Un des chefs du groupe, Ahmad al-Mazloum, alias Khattab al-Maqdissi, qui faisait aussi office de porte-parole, est parmi les tués. Ce mouvement a également signé, conjointement avec la branche armée du Hamas et les Comités de résistance populaire, l’enlèvement du caporal israélien Gilad Shalit, capturé le 25 juin 2006 sur le sol israélien. Lors des opérations d’hier, quatre passants, dont un enfant, ont également été grièvement blessés. En Cisjordanie, une cache d’explosifs et de roquettes soupçonnée d’appartenir au Hamas a été découverte hier dans la localité de Beit Jala, limitrophe de Jérusalem, a indiqué une source sécuritaire palestinienne, ajoutant : « Les roquettes étaient prêtes à être lancées. » Mardi soir, l’armée israélienne avait décidé de boucler jusqu’à nouvel ordre le territoire palestinien, à l’occasion de la fête juive de Soucot (des Tabernacles). Cette fête a commencé hier soir et s’achèvera le 3 octobre. D’autre part, la décision de la banque Hapoalim, principal établissement bancaire privé israélien, de rompre ses liens avec la bande de Gaza risque d’y provoquer la paralysie économique totale si son exemple est suivi par d’autres. « Cette décision nous pose un énorme problème car nous ne pourrons plus transférer de fonds à Gaza », a affirmé hier à l’AFP Achraf al-Ajrami, ministre palestinien des Prisonniers, des Sports et de la Jeunesse. « Il sera très difficile de payer les salaires des employés et des fonctionnaires, seul Israël étant habilité à transférer des shekels », la monnaie israélienne qui a cours dans les territoires palestiniens, a-t-il ajouté. Il a mis en garde contre « la détresse de la population » de ce territoire pauvre et surpeuplé, estimant qu’elle serait exploitée par le Hamas. « La mesure (de la banque Hapoalim) s’inscrit dans le cadre des pressions exercées contre la bande de Gaza et de son siège injuste », a de son côté indiqué Ahmad Youssef, conseiller d’Ismaïl Haniyeh, Premier ministre issu du Hamas et limogé par le président Mahmoud Abbas. La banque Hapoalim a annoncé mardi qu’elle mettait un terme à ses relations avec les établissements bancaires de Gaza, après la décision du gouvernement israélien de déclarer le territoire palestinien « entité hostile ». Sa concurrente, la banque Discount, a laissé entendre qu’elle pourrait lui emboîter le pas. Toutefois, l’État israélien envisage de se substituer aux banques privées qui cessent leurs transactions avec les établissements financiers de Gaza. Pour éviter l’asphyxie monétaire de Gaza, la Banque d’Israël et le ministère des Finances ont donc proposé cette semaine à la Banque postale, établissement public, de se substituer aux bailleurs de fonds privés défaillants, indique-t-on de source autorisée. Avi Hochman, patron de la poste, qui comprend notamment la Banque postale, a déclaré étudier les aspects juridiques, logistiques et opérationnels de la proposition, mais il s’est dit prêt à l’accepter.
Alors que la bande de Gaza, privée des banques israéliennes, est menacée de paralysie économique, le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, a averti hier qu’Israël prépare une vaste offensive militaire contre les activistes palestiniens qui tirent des roquettes sur l’État hébreu à partir du territoire palestinien. Faisant suivre la parole par l’acte, l’armée...