TENNIS - L’absence de Tommy Haas préjudiciable à l’Allemagne, qui s’incline sur le fil face à Andreev et Youznhy Les États-Unis en finale de la Coupe Davis face à la Russie

Les États-Unis se sont qualifiés pour la finale du groupe mondial de la Coupe Davis en éliminant la Suède 4 à 1 en demi-finale, après les victoires d’Andy Roddick sur Jonas Bjorkman 6-2, 7-6 (7/3), 6-4, et de James Blake sur Simon Aspelin 6-1, 6-3 (rencontre sans enjeu disputée au meilleur des trois manches) hier à Göteborg. L’Américain, 5e joueur mondial, s’est montré beaucoup plus régulier que son adversaire, qui a accumulé beaucoup de fautes directes, 26 contre seulement 10 pour l’Américain, sur une surface synthétique très rapide. Pour ce premier simple de la dernière journée, le capitaine de l’équipe suédoise Mats Wilander avait décidé de faire jouer Bjorkman, qui avait fait bonne impression la veille en double malgré la défaite des Suédois, à la place de Thomas Johansson. « C’est un rêve devenu réalité et j’ai beaucoup de respect pour l’équipe suédoise », a déclaré Roddick, 25 ans, soit 10 ans de moins que Bjorkman. Il a ainsi brisé la malédiction suédoise pour les Américains qui, dans ce même stade du Scandinavium, ont connu trois défaites face à l’équipe suédoise, dont deux en finale en 1984 et en 1997. « Je pense que nous avons la bonne équipe pour gagner » la Coupe, a ajouté Roddick alors que les États-Unis ont échoué depuis 1995 à la remporter. Roddick a fait un match presque parfait, gagnant le premier set en une demi-heure après avoir fait le break dès le 4e jeu. Grâce à son service, il a pu s’en sortir quand il était en difficulté, réussissant 16 aces contre 9 pour le Suédois. Ce dernier n’a pas démérité, surtout dans le 2e set où il s’est montré le plus dangereux. Il a mené un match offensif en cherchant à prendre le contrôle du filet et sauvant même une balle de break à 5-6 pour disputer le jeu décisif où Roddick ne lui a donné en revanche aucune chance. La Russie défendra son titre La Russie, tenante du titre, a également arraché sa place pour la finale, Igor Andreev apportant le point de la victoire à son équipe en battant l’Allemand Philipp Kohlschreiber. Andreev, déjà vainqueur de son premier simple vendredi, s’est imposé 6-3 3-6 6-0 6-3. « C’est un sentiment extraordinaire d’apporter le point décisif devant son public », a dit le joueur de 24 ans, après s’être imposé le Stade olympique, sur sa quatrième balle de match après deux heures 39. Avant cette rencontre décisive, Mikhail Youznhy – remplaçant au pied levé le numéro un russe, Nikolay Davydenko, battu vendredi par Kohlschreiber – avait remis les deux équipes à égalité en battant Philipp Petzchner, qui palliait l’absence de Tommy Haas. Youznhy, 17e mondial, a battu le 206e joueur au classement ATP sur le score de 6-4 6-4 3-6 6-3. La veille, les Allemands, Petzchner associé à Alexander Waske, avaient battu en double Youzhny et Dmitri Tursunov (6-3 3-6 7-6 7-6). Il s’agit là de la 14e victoire consécutive de la Russie à domicile, sa dernière défaite remontant à 1995 et une finale perdue contre les États-Unis, son futur adversaire, du 30 novembre au 2 décembre.