Le Centre sportif, culturel et social de Jamhour lance son programme d’ateliers pour 2007-2008

Ce n’est pas la première fois que le Collège Notre-Dame de Jamhour se distingue par des innovations dans le monde de la culture, de l’art, de l’intelligence. En réalité, un fait est sûr. « Jamhour » n’est pas qu’un établissement scolaire et n’a nullement besoin qu’on le rappelle pour la énième fois. Surtout pas depuis l’ouverture du Centre sportif, culturel et social en 2001. L’année suivante, le Centre a proposé un programme d’ateliers culturels varié, qui s’est immédiatement trouvé du public. Pour la 5e année consécutive, le centre de Jamhour propose des ateliers culturels, une « invitation au voyage », à laquelle ont déjà répondu plusieurs inscriptions dès les premières heures. Si le centre s’est mis le défi d’atteindre le nombre record de 500 inscrits, du jamais-vu, il démarre bien cette année avec un déjeuner-rencontre avec toute la presse à l’espace Michel Eddé. Le nouveau programme est riche et varié. En plus des ateliers de santé avec des intervenants comme les professeurs Chachques et Alain Deloche de Noyelle, les ateliers d’histoire, de cinéma, de psychologie, de philosophie, de littérature, d’opéra, de photographie, de cuisine et de création, viennent s’ajouter 5 nouveaux ateliers de dessin, de culture plurielle, de religions, de réflexion du soir et de flâneries à travers le monde. Cette dernière mérite qu’on s’y attarde car on y visitera plusieurs pays en étroite collaboration avec les ambassades de chaque pays « visité ». Plus de 60 intervenants au total. Mme Joumana Hobeika, vice-présidente du comité directeur du Centre, commence son mot de bienvenue par une réflexion parue dans L’Orient Littéraire du mois de septembre : Chronique d’une mort annoncée de tout ce qui est culturel ? « Pour la télévision, la définition “véhicule de culture” que Jawad Boulos attribuait à ce mode de communication semble dépassée, poursuit Mme Hobeika. L’engouement pour la politique, la mondialisation et la facilité d’accès à l’information justifient en partie cette baisse, cette marginalisation de la culture. » « Tout dépend de la façon de présenter la littérature, l’histoire, la philo, l’art, de manière captivante et en sortant des sentiers battus. D’où l’idée de créer ces ateliers culturels dans ce lieu propice à la spiritualité et à la réflexion. »  « C’est l’invitation, cette année, à célébrer les cinq sens. L’essentiel n’est pas la culture mais ce qu’on en fait, pas l’art mais ce qu’il révèle, pas la musique mais une certaine qualité de silence. J’espère que ce programme sera une promesse “gidienne” de bonheur et de liberté », conclut-elle. C’est au tour de M. Sami Abillama, président du comité directeur du centre de parler de ce « rêve qui est devenu réalité, cet endroit créé pour les manifestations culturelles ». Le père Salim Daccache, recteur du collège, a enfin insisté sur « l’importance de transformer le savoir dans le monde en culture, dans ce centre qui est une université pour tous ». « Nous espérons que la situation du pays nous permettra d’accomplir toutes nos ambitions. Si nous avons commencé par quelque 40 personnes, nous en sommes aujourd’hui à 350 », a-t-il conclu. Béchara MAROUN