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Économie - International - Crise financière

La BCE devrait s’arrêter demain pour mieux repartir ensuite

La Banque centrale européenne (BCE) va garder demain son principal taux directeur inchangé, mais la pause devrait être de courte durée face à la dureté de la récession qui exige de nouvelles baisses des taux, selon les économistes.
Le principal taux directeur, qui détermine le coût du crédit en zone euro, va rester à son plancher historique de 2 % demain à l'issue de la réunion du conseil des gouverneurs de la BCE, estiment les 40 économistes sondés par l'agence Dow Jones Newswires.
Son président Jean-Claude Trichet l'a déjà fait comprendre il y a trois semaines. Le prochain rendez-vous important pour la politique monétaire sera mars, pas février, avait dit le Français. Difficile de faire plus clair.
Sur les marchés des devises, les paris en faveur d'un geste à la baisse dès demain se multiplient toutefois, après la diffusion récente d'indicateurs peu reluisants pour l'économie des Seize, y compris un début de raréfaction du crédit (« credit crunch ») et une inflation qui se résorbe rapidement.
Grâce à la chute des prix des matières premières, les prix à la consommation ont augmenté de seulement 1,1 % sur un an en janvier, largement en dessous de l'objectif à moyen terme de la BCE qui est d'un peu moins de 2 %. Le taux descendra « sous le 1 % au printemps et devrait provisoirement être négatif cet été », souligne Alexander Krüger, expert BCE à la banque Bankhaus-Lampe.
Les craintes de déflation - d'une baisse générale et durable des prix - ne sont donc pas prêtes de s'envoler dans les mois à venir.
Les prix à la production industrielle de décembre, publiés mardi, encouragent aussi les marchés à spéculer sur une baisse de taux dès demain. Ils ont reculé pour le cinquième mois consécutif, de 1,3 % sur un mois, selon des chiffres de l'Office européen des statistiques Eurostat.
La BCE a réduit en quatre fois son taux de 2,25 points de pourcentage entre octobre et décembre. L'écrasante majorité des experts parie sur une nouvelle réduction du principal taux en mars, d'un demi-point à 1,50 %, un niveau inédit depuis sa création il y a dix ans.
Pour la suite, ils sont plus divisés entre ceux qui pensent qu'elle en restera là et ceux qui penchent pour d'autres allègements du crédit jusqu'à 1 %.
Très peu imaginent qu'elle puisse aller jusqu'à un taux zéro, comme ses grandes homologues américaine, britannique et japonaise. La difficulté à mener une politique monétaire commune dans une zone euro composée d'États politiquement souverains l'a rendue prudente.
Jean-Claude Trichet a bien exclu jusqu'ici d'avoir des taux très bas, par souci d'éviter un « piège à liquidités », quand les banques font de la rétention de « cash » et la politique monétaire perd toute efficacité. Mais certains membres du conseil, en particulier le Chypriote Athanasios Orphanides, ont évoqué le sujet sans tabou.
Si la réunion de février ne verra pas de changement de taux, elle sera peut-être décisive pour la stratégie à venir de l'institution, estime Aurelio Maccario d'UniCredit, car « elle pourrait être l'occasion pour la BCE de mieux définir sa position concernant la question d'une politique de taux zéro ».
Le principal taux directeur, qui détermine le coût du crédit en zone euro, va rester à son plancher historique de 2 % demain à l'issue de la réunion du conseil des gouverneurs de la BCE, estiment les 40 économistes sondés par l'agence Dow Jones Newswires.Son président Jean-Claude Trichet l'a déjà fait comprendre il y...
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