Le BMI revoit ses prévisions de croissance à la baisse pour 2009
Le Business Monitor International souligne la détérioration des facteurs externes et le retard pris dans l'application des réformes.
OLJ /
le 04 février 2009 à 01h08
Selon le Business Monitor International (BMI), spécialiste des informations relatives aux marchés émergents, la croissance économique au Liban devrait atteindre 2,5 % en 2009. Le groupe, qui prévoyait initialement un taux de 4,5 % pour l'année en cours, lie cette révision à la baisse des prévisions de croissance à la détérioration des facteurs externes, mais également au retard pris dans l'application des réformes ainsi qu'aux perspectives négatives qui planent sur certains secteurs, notamment le secteur de l'immobilier, sur le plan local. BMI note toutefois, dans son rapport, qu'un éventuel progrès sur le plan politique ou une accélération du processus des réformes pourrait mener à une croissance de l'ordre de 6 à 7 %, en 2009. Le groupe souligne à cet égard l'incidence négative du déficit de l'EDL sur les finances publiques, celui-ci ayant dépassé 1,5 milliard de dollars en 2008. La privatisation de cet établissement public ainsi que celle des deux réseaux de téléphonie mobile devrait ainsi permettre de réduire le déficit de l'État d'une part et de contribuer à une plus forte croissance en améliorant le climat d'investissement d'autre part, ajoute le rapport. Le groupe prévoit, par ailleurs, un taux d'inflation de 6 % en 2009 contre 10 % en 2008, à la lumière de la baisse importante des prix des matières premières sur le plan international. En ce qui concerne la performance économique en 2008, le BMI dresse un bilan positif dans l'ensemble, notant à cet égard le mouvement massif de conversions du dollar vers la livre, considéré comme un indicateur de confiance dans l'économie du pays. Le groupe note toutefois qu'en dépit de la hausse soutenue des exportations, celles-ci ne constituent que le tiers des importations du pays, d'où l'important déficit de la balance commerciale. Tout en prévoyant un taux de croissance de 4 % en 2010, le BMI souligne dans son rapport que l'économie locale reste encore loin de son potentiel optimal de croissance, laquelle devrait affichait une meilleure performance dans un pays caractérisé par une longue période de stagnation et bénéficiant de nombreuses aides internationales. Sur un autre plan, le BMI classe le Liban à la 9e position parmi 15 pays de la région en termes de risque pays. Avec un score de 54 points - en dessous de la moyenne régionale de 55,8 points - le pays du Cèdre arrive ainsi juste derrière l'Arabie saoudite, la Jordanie et le Bahreïn et devant l'Iran, l'Algérie et l'Égypte. Ce résultat, qui reflète un niveau de risque assez élevé, est notamment attribué aux déséquilibres des principales balances sur le plan économique, mais également à l'instabilité politique et à l'absence d'un cadre légal structuré, conclut le rapport.
Selon le Business Monitor International (BMI), spécialiste des informations relatives aux marchés émergents, la croissance économique au Liban devrait atteindre 2,5 % en 2009. Le groupe, qui prévoyait initialement un taux de 4,5 % pour l'année en cours, lie cette révision à la baisse des prévisions de croissance à la...
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