Rechercher
Rechercher

Actualités

Football – Materazzi et Domenech absents samedi pour le match Italie-France, comptant pour les éliminatoires de l’Euro 2008 Les énigmes des Azzurri

L’Italie a entamé hier au Centre technique national de Coverciano à Florence la préparation de ses deux matches au sommet contre la France, samedi à Milan, puis face à l’Ukraine quatre jours plus tard à Kiev en qualifications à l’Euro 2008 (groupe B). Un peu moins de deux semaines après avoir subi une sévère et inattendue défaite en amical face à la Hongrie (3-1) à Budapest, la Nazionale est contrainte de résoudre plusieurs énigmes avant d’affronter ses deux principaux rivaux. L’absence de Materazzi. Devant l’impeccable gardien Buffon – qui avait été le seul à la hauteur face aux Hongrois –, le forfait de Materazzi, blessé à Budapest, pose un sérieux problème tant le défenseur central était devenu indispensable au côté du capitaine Cannavaro. Depuis la retraite internationale de Nesta, Barzagli est son remplaçant logique. Il l’avait d’ailleurs déjà suppléé lors du quart de finale du Mondial 2006 face à l’Ukraine (3-0). Sauf que Barzagli n’a pas été franchement à la hauteur à Budapest. Aussi le sélectionneur Roberto Donadoni a-t-il rappelé le vétéran Christian Panucci, qui n’a plus joué en sélection depuis 2004. Ce dernier – qui a assuré arriver avec « l’enthousiasme d’un débutant et la sérénité d’un homme de 34 ans » – est polyvalent : s’il est le plus souvent latéral droit, il peut aussi jouer au centre. « Par nécessité, il le fait bien (jouer au centre, NDLR) avec la Roma en ce début de saison, a souligné hier Donadoni. Je ne crois donc pas que cela puisse poser de problème en sélection. » La cuisse de Toni. Le joueur du Bayern est l’attaquant n° 1 de la Nazionale. Mais blessé à la cuisse droite, il est très incertain. « Cela va être dur pour lui, a admis Donadoni. Il n’est qu’à 70 % de ses moyens physiques. Demain (aujourd’hui), la journée sera décisive : nous verrons s’il pourra jouer ou s’il vaudra mieux le préserver pour le match en Ukraine. » Si Toni ne devait pas jouer, le sélectionneur devrait le remplacer par Inzaghi. Les risques de suspension. Cinq joueurs, et non des moindres, risquent d’être suspendus en Ukraine s’ils sont avertis face à la France : le Ballon d’or Cannavaro, les latéraux Zambrotta et Grosso ainsi que les milieux Gattuso et Pirlo. Grosso mis à part, tous sont titulaires. C’est dire s’ils n’auront pas le droit à l’erreur. « S’il y en a qui “ramassent” un jaune, cela nous obligera à redistribuer les cartes », a avoué le sélectionneur qui, pour parer à toute éventualité, a convoqué un groupe élargi de 25 éléments. Heureusement pour lui, son milieu est riche, puisque outre Pirlo et Gattuso, il peut compter sur les champions du monde De Rossi, Perrotta et Camoranesi, le capitaine de l’AC Milan Ambrosini, ainsi que sur l’espoir de l’AS Rome Aquilani. Même s’il revient de blessure, Camoranesi a notamment été très en vue avec la Juve face à Cagliari dimanche (victoire 3-2). La pression. Un an après sa nette défaite au Stade de France (3-1), l’Italie a davantage de pression que son adversaire de samedi. « C’est la 8e des 12 rencontres que nous devons livrer pour aller à l’Euro », a nuancé Donadoni, refusant d’ériger la confrontation de San Siro comme « le » match décisif. « C’est certainement l’adversaire le plus fort du groupe, a-t-il poursuivi. Mais, de notre côté, nous sommes mieux, et je m’attends à ce que nous soyons bien meilleurs sur le plan du jeu et du physique par rapport au match en Hongrie. » ... et celle des Bleus L’équipe de France se prépare à vivre sans son sélectionneur Raymond Domenech, suspendu, le match le plus important de sa campagne qualificative pour l’Euro 2008, samedi en Italie, une situation unique dans les annales des Bleus, vécue différemment par les joueurs. Épiphénomène pour les uns, vrai handicap pour d’autres, les Bleus, interrogés hier à Clairefontaine, ne sont pas tout à fait sur la même longueur d’onde quand il s’agit de commenter « l’interdiction de vestiaire, de banc de touche et de communication », selon les termes de la Fédération française de football (FFF), qui frappe leur patron pour le choc de San Siro. Les déclarations incendiaires de Raymond Domenech au sujet d’« un match acheté » lors d’un Italie-France Espoirs datant de 1999 et la sanction de l’UEFA mettent les Bleus face à une problématique inédite : comment se comporter et réagir en cours de match sans les consignes de leur entraîneur ? Tous reconnaissent, à l’image de Franck Ribéry, que « sur un terrain, on fait abstraction de tout, on pense moins au banc de touche, on pense surtout à jouer ». Mais pour le milieu de terrain du Bayern Munich, tout est affaire de symboles et de psychologie. « Tout planifier » « Le fait de le voir dans le vestiaire, sur le banc, c’est important, déclare Ribéry. Parfois on n’entend pas le “coach” parler, mais le fait de savoir qu’il est là, le voir à la mi-temps, c’est important. » Le joueur compte surtout sur les conseils des « tauliers » pour pallier l’absence du sélectionneur. « Il y a des joueurs d’expérience, ils seront présents comme ils savent le faire, ils auront les mots qu’il faut avant le match », explique-t-il. « Les directives », c’est ce qui risque également de manquer le plus à Julien Escudé. Mais le défenseur du FC Séville reconnaît que les joueurs sont livrés à eux-mêmes durant un match et pointe lui aussi du doigt « la difficulté d’avoir une réelle communication avec l’entraîneur » une fois le coup d’envoi donné. « On va essayer de tout planifier, de tout voir avant ce match-là pour qu’il y ait le moins de choses possible à revoir, précise-t-il. Pour ce qui est de l’approche du match, il (Raymond Domenech) sera là pour les séances d’entraînement, la préparation. Ce sera peut-être une situation différente du fait qu’il ne sera pas sur le banc, mais pour nous, cela ne changera rien sur le terrain. On aura notre capitaine, on sera onze... » « Ça ne va rien changer » Lassana Diarra a, lui, en mémoire deux rencontres de Ligue des champions disputées avec Chelsea sans José Mourinho, suspendu suite à ses critiques virulentes envers l’arbitre suédois Anders Frisk dans le cadre du 8e de finale aller de la C1 entre le FC Barcelone et les Blues, le 23 février 2006. « Le “coach” suspendu, ça ne va rien changer, a indiqué le nouveau milieu de terrain d’Arsenal. Honnêtement, on va se préparer pareil, ça ne fera pas de différence. Le staff va bien gérer les choses. Le coach ne sera pas là, on est tous un peu déçus, mais on doit se concentrer sur le travail à faire. » « Quand j’étais à Chelsea, c’était arrivé à Mourinho, s’est-il souvenu. Il était dans les tribunes, c’est son adjoint qui dirigeait. Là, l’adjoint de Raymond Domenech (Pierre Mankowski, NDLR), va prendre le relais pendant le match, je ne pense pas que ça va poser trop de problèmes. » Procédé habile pour dédramatiser le contexte particulier du choc contre les champions du monde italiens ou détachement sincère ? Seule l’issue de la rencontre et le comportement des joueurs français en cours de jeu permettra de répondre à la question.

L’Italie a entamé hier au Centre technique national de Coverciano à Florence la préparation de ses deux matches au sommet contre la France, samedi à Milan, puis face à l’Ukraine quatre jours plus tard à Kiev en qualifications à l’Euro 2008 (groupe B).
Un peu moins de deux semaines après avoir subi une sévère et inattendue défaite en amical face à la Hongrie (3-1) à Budapest,...