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EXPOSITION - À la galerie Janine Rubeiz, jusqu’au 28 septembre « L’homme et le papier » de Fady Mattar, une même fragilité...

C’est quasi instinctivement que Fady Mattar, artiste et professeur de peinture et de dessin à la LAU, élabore ses techniques mixtes abstraites. Des compositions picturales sans peinture avec, pour seules matières, le papier et la glu. Une sorte d’art brut fait de collages... déchirés qui rappellent les murs et les panneaux de la capitale libanaise envahis de strates d’affiches en lambeaux. Un travail d’une spontanéité absolue, alimenté néanmoins par le sentiment profondément enraciné chez cet artiste contemplatif qu’il existe une « similitude entre ces murs écorchés et l’être humain ». Ces traces d’affiches sur les murs évoquent à ses yeux les écorchures, les blessures, les marques secrètes, les cicatrices spirituelles que porte en elle chaque personne. Des stigmates de rapports individuels ou sociaux que Fady Mattar a voulu incarner dans des toiles « au canevas symbolisant le corps de l’homme et aux bouts de papier qui représentent eux les déchirures spirituelles et ecchymoses de l’âme humaine », indique-t-il. « Tout contact entre individus laisse des traces indélébiles. Dans une relation, de quelque nature qu’elle soit, il y a toujours comme un frottement, un collage puis un décollage dont il reste toujours des reliquats », explique cet artiste qui, depuis sa première exposition en 1995, ne cesse d’explorer le thème des empreintes laissées par les échanges humains. Un sujet récurrent, traité de manières diverses et variées, avec des techniques et des médiums à chaque fois nouveaux, qui ont abouti dans la présente exposition (à la galerie Janine Rubeiz, Raouché, immeuble Majdalani) à la seule utilisation du papier. Antérieurement plus construites, ses compositions se sont, en effet, progressivement libérées, se dirigeant vers plus de spontanéité. Et c’est totalement affranchi du pinceau qu’il a élaboré directement sur toile vierge (le canevas blanc) ses tableaux abstraits à base de collage-arrachage de bouts de papier. Du papier qui, relève-t-il, « se prête avec une grande souplesse à toutes les manipulations et révèle parfois une palette de nuances insoupçonnées ». Du papier dont la fragilité symbolise la vulnérabilité de l’humain... Jusqu’au 28 septembre. Zéna ZALZAL
C’est quasi instinctivement que Fady Mattar, artiste et professeur de peinture et de dessin à la LAU, élabore ses techniques mixtes abstraites. Des compositions picturales sans peinture avec, pour seules matières, le papier et la glu. Une sorte d’art brut fait de collages... déchirés qui rappellent les murs et les panneaux de la capitale libanaise envahis de strates d’affiches en...