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Actualités - CHRONOLOGIE

Turquie - Le nouveau gouvernement a présenté hier son programme au Parlement Erdogan s’engage à consolider la démocratie avec une nouvelle Constitution plus libérale

Le nouveau gouvernement turc s’est engagé, hier, à consolider la démocratie et la stabilité économique et à faire avancer le pays dans la voie de l’Union européenne dans le cadre d’une nouvelle Constitution plus libérale, respectueuse des libertés individuelles. Les objectifs du gouvernement, approuvé mercredi par le nouveau président Abdullah Gül, ont été dévoilés au Parlement par le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, qui a lu devant les députés le programme du deuxième gouvernement de son Parti de la justice et du développement (AKP, issu de la mouvance islamiste). « La Turquie a droit à une Constitution civile et démocratique qui sera le fruit d’un large compromis », a indiqué M. Erdogan, soulignant que le nouveau texte élargirait le champ des libertés individuelles en Turquie, pays qui a entamé en 2005 de difficiles négociations d’adhésion à l’UE. Il a souligné que son gouvernement œuvrerait pendant les cinq prochaines années pour un respect « total » des critères politiques et démocratiques dits de Copenhague, auxquels un pays candidat à l’UE doit se conformer. « Sans regarder si des chapitres (de négociations) seront officiellement ouverts ou non, les réformes dans plusieurs domaines seront maintenues », a dit M. Erdogan. Outre l’opposition de certains États des 27, la division persistante de l’île de Chypre contribue aussi à freiner le processus européen de la Turquie. Huit chapitres ont été gelés en décembre 2006 par l’UE au motif qu’Ankara refuse toujours d’ouvrir ses ports aux navires chypriotes-grecs. M. Erdogan a promis une « tolérance zéro » à la torture, un problème pour lequel la Turquie est encore critiquée par les institutions européennes malgré d’importants progrès pour lutter contre cette pratique, réprimée par la loi mais qui persiste dans les faits. L’AKP domine l’Assemblée nationale après avoir remporté haut la main les élections législatives anticipées du 22 juillet, convoquées pour sortir la Turquie d’une crise institutionnelle autour de la question de la laïcité. Fort de sa grande victoire électorale (46,5 %), l’AKP a maintenu la candidature à la présidence de M. Gül, ex-bras droit de M. Erdogan et ancien islamiste, qui inquiète le camp laïc. M. Gül a été élu mardi président par le Parlement avec les seules voix des députés de l’AKP. M. Erdogan a souligné hier au début de son discours l’attachement de son gouvernement aux principes républicains, dont la laïcité. L’AKP, dont il est le président, travaille depuis un certain temps sur une nouvelle Loi fondamentale qui remplacera celle qui a été largement inspirée par l’armée après un coup d’État en 1980. Cette Constitution a été révisée plusieurs fois, notamment dans le cadre des aspirations d’Ankara à rejoindre l’UE, mais les experts estiment qu’il faut la remplacer en bloc par un texte plus libéral en ligne avec les Constitutions européennes. Des experts en droit constitutionnel ont récemment remis à l’AKP une première mouture de la nouvelle Constitution qui sera examinée par une commission avant d’être présentée à l’opinion publique dans les prochains mois. Sur le plan économique, M. Erdogan a affirmé que son gouvernement maintiendrait une discipline fiscale rigoureuse pour assurer la stabilité des prix. Il a ajouté que l’un de ses objectifs serait de porter le revenu national par habitant de 5 477 dollars en 2006 à 10 000 dollars en 2013. Les bons résultats économiques de l’AKP de 2002 à 2007 ont été parmi les principales raisons de sa victoire électorale, selon les sondages. Le nouveau gouvernement sollicitera le 5 septembre un vote de confiance au Parlement, une pure formalité, car l’AKP y est largement majoritaire.

Le nouveau gouvernement turc s’est engagé, hier, à consolider la démocratie et la stabilité économique et à faire avancer le pays dans la voie de l’Union européenne dans le cadre d’une nouvelle Constitution plus libérale, respectueuse des libertés individuelles.

Les objectifs du gouvernement, approuvé mercredi par le nouveau président Abdullah Gül, ont été...