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Actualités - CHRONOLOGIE

EXPOSITION - À partir de ce soir, jusqu’au 2 septembre Palette de thèmes de Habib Srour à Bickfaya...

Ouverture ce soir, à 19h00, au Delb Country Club (Bickfaya), de l’exposition consacrée à Habib Srour, l’un des pères de la peinture au Liban (1863-1938). Après les rétrospectives partielles dédiées à Omar Onsi et Chafic Abboud, le Comité culturel de Bickfaya a voulu « rendre hommage à ce grand peintre qui n’avait bénéficié d’aucune exposition individuelle depuis celle qui s’était tenue en 1964 à l’Alumni de l’AUB », indique Joseph Faloughi, l’un des organisateurs de cet événement. L’accrochage, qui se tiendra jusqu’au 2 septembre, sera inauguré par une conférence accompagnée de projection de diapositives. Parmi les intervenants : Chawki Chamoun, président du syndicat des artistes, peintres et sculpteurs libanais, et « la » spécialiste de Srour, la critique et professeur aux beaux-arts de l’UL Maha Sultan, auteur d’un ouvrage de référence (en arabe) sur Les pionniers de l’art au Liban. Cette dernière évoquera la vie et l’œuvre de cet artiste dont « les toiles sont, par excellence, le reflet de son temps ». Et, mettant l’accent sur « l’humain dans sa peinture », elle détaillera les différents registres de personnages abordés par ce peintre réputé pour son art du portrait. Un portraitiste recherché par la bourgeoisie locale mais qui, outre ses travaux de commande, s’est distingué par ses représentations de Bédouines et ses figures expressives de villageois qu’il affectionnait particulièrement. Des sujets d’inspiration libre, qu’il traitait avec plus d’intensité expressive que ses portraits guindés de citadins de la classe aisée. L’exposition en présente d’ailleurs quelques exemples assez intéressants. À l’instar d’une magnifique Bédouine au regard éloquent, du portrait quasiment parlant d’un « abadaye » de Bickfaya, ou encore d’une peinture « narrative » : une scène montrant une femme et son enfant abandonnés au bord du chemin par un homme que l’on voit s’éloigner, à l’horizon, avec une autre femme... Portrait de Béchir Gemayel Une trentaine de tableaux à l’huile et au pastel – deux techniques qu’il maniait avec virtuosité –, tirés de collections privées, donnent à voir un échantillonnage des thèmes de Srour. Des portraits de notables, dont ceux des arrière-grands-parents du président Amine Gemayel, à ceux des Bédouines et des paysans, en passant par les perdrix, les natures mortes, les paysages, les nus – académiques, mais aux proportions et aux rendus de peau parfaitement maîtrisés –, les scènes rurales, dont une captivante d’un moulin à Bécharré vibrant de vie et de luminosité, ainsi que les compositions mythologiques, exercices auxquels il se livra durant son séjour d’études en Italie, où il vécut pendant dix ans. Sans oublier les thèmes religieux auxquels s’adonna Srour, comme beaucoup d’artistes de son temps, parallèlement à la peinture profane. Il a d’ailleurs souvent simultanément portraituré nombre de prêtres et de moines rencontrés au cours de ses travaux dans les lieux de cultes et les monastères. Parmi les pièces « inédites » que présente cette exposition : un portait de dame à l’huile de très petite dimension, traité comme toujours chez cet artiste classique en clair-obscur, un autoportait de l’artiste à l’âge de la maturité, preuve, s’il en faut, que ce pinceau naturaliste n’était pas plus complaisant avec lui-même qu’avec ses modèles, qu’il représentait de manière fidèle sans souci d’embellissement, ainsi qu’un tableau, qui se distingue des œuvres qu’on lui connaît généralement, peint au cours de la période italienne de Habib Srour et représentant Une petite mendiante à Naples. Un tour succinct, mais offrant une vue d’ensemble de la palette de thèmes de ce peintre à la curiosité d’esprit doublée d’une technique inégalée. Qualités qui donnèrent naissance à une vaste production. Dont toute maison, toute église s’enorgueillit d’en posséder une pièce... Zéna ZALZAL
Ouverture ce soir, à 19h00, au Delb Country Club (Bickfaya), de l’exposition consacrée à Habib Srour, l’un des pères de la peinture au Liban (1863-1938). Après les rétrospectives partielles dédiées à Omar Onsi et Chafic Abboud, le Comité culturel de Bickfaya a voulu « rendre hommage à ce grand peintre qui n’avait bénéficié d’aucune exposition individuelle depuis celle qui...